(Grassy Narrows) Le chef du NPD Jagmeet Singh dit vouloir garantir aux collectivités autochtones l’accès à une eau potable, un engagement qui coûterait au moins 1,8 milliard à réaliser.

Il a dit qu’il s’agissait d’un engagement ferme pour corriger une injustice. Selon lui, il n’existe aucune raison pour qu’une collectivité soit privée d’eau potable au Canada.

À l’heure actuelle, pas moins de 56 territoires autochtones doivent faire bouillir son eau avant consommation dans l’ensemble du pays.

Il a déclaré qu’un gouvernement néo-démocrate dépenserait immédiatement 19 millions pour financer un centre antipoison à Grassy Narrows.

Le chef néo-démocrate menait campagne à Grassy Narrows, un territoire autochtone du nord de l’Ontario, qui est aux prises avec un problème de contamination de l’eau au mercure depuis des décennies.

M. Singh a paru hérissé par les questions de journalistes portant sur les coûts des promesses néo-démocrates.

« Personne ne va se poser la question si c’était une question de l’eau potable à Montréal, à Toronto, à Vancouver, à Edmonton, a-t-il souligné. S’il y avait un problème de l’eau potable dans n’importe quelle ville à travers le Canada, on ne poserait jamais la question comment on va payer pour ça. On va dire qu’il faut le faire parce que c’est quelque chose d’essentiel. Il est essentiel que toutes les collectivités autochtones aient les capacités d’avoir de l’eau potable. »

M. Singh a rappelé que le directeur parlementaire du budget a déjà estimé qu’il faudrait investir au moins 1,8 milliard pour répondre aux besoins réels et futurs d’alimentation en eau potable. Si le gouvernement libéral a pu trouver des milliards de dollars pour acheter un oléoduc, un gouvernement fédéral doit « absolument » être capable d’investir 1,8 milliard pour l’eau potable.

« Le fait est que le gouvernement libéral avait l’argent, mais il ne l’a pas investi dans l’eau potable. C’est un choix qu’il a fait », a-t-il dit.

Les libéraux disent avoir investi près de 2 milliards pour construire, réparer et moderniser les réseaux publics d’alimentation en eau dans des collectivités autochtones. Ils ont vanté leur intervention qui a permis de supprimer 87 avis concernant la qualité de l’eau potable. Ils pensent être en mesure de les supprimer tous d’ici 2021.

Le NPD vise le même objectif.