(Sept-Iles) Le chef du Bloc québécois plaide pour un rapprochement entre le mouvement syndical et le mouvement souverainiste, en espérant que cela se traduise par des sièges bloquistes aux Communes.

De passage à Sept-Îles, Yves-François Blanchet invitait encore une fois les Québécois à envoyer suffisamment de bloquistes à Ottawa pour que ceux-ci détiennent la balance du pouvoir. M. Blanchet continue de miser sur l’élection d’un gouvernement minoritaire.

«Que tout le monde considère qu’on sera peut-être […] ceux qui trancheront les débats à Ottawa. On aura peut-être assez de monde puis les autres pas assez de monde pour que quand ils veulent régler quelque chose, ils soient obligés de passer par le Bloc. Imaginez ce que ça peut représenter pour les travailleurs du Québec comme gain potentiel», a déclaré M. Blanchet.

Les représentants des Métallos de la Côte-Nord étaient à ses côtés pour ce point de presse. Ils étaient là pour donner un appui «sans équivoque» à la députée sortante de Manicouagan Marilène Gill.

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Marilène Gill lors d'une visite à l'Institut Tshakapesh, sur la Côte-Nord, le mois dernier.

Le syndicat a loué les efforts de Mme Gill aux Communes. Son projet de loi pour protéger les pensions des travailleurs en cas de faillite d’une entreprise n’a pas pu être mené à bout. Mais le syndicat croit que Mme Gill achèverait le travail si elle était réélue.

«On a été faire six semaines de lobbying à Ottawa pour changer la loi. Le temps nous a manqué […]. Mais ce n’est que partie remise. On ne lâchera pas le morceau dans le dossier des retraités […] On va continuer le combat avec Mme Gill», s’est promis le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

«On va représenter un projet de loi que je défendrai à nouveau», a promis de son côté Mme Gill. «Maintenant, aucun parti ne peut faire semblant que le sujet n’existe pas. Ils doivent se commettre», a-t-elle prévenu.

Se basant sur ce dossier de la protection des retraites des travailleurs d’entreprises en faillite, M. Blanchet a vanté l’utilité d’un rapprochement entre le mouvement syndical et le mouvement souverainiste.

«Une des erreurs du mouvement souverainiste et dans une certaine mesure du mouvement des travailleurs au sens très large, c’est qu’il y a eu un éloignement entre nous à un moment donné. Et ça a été nuisible. On est plus forts ensemble», a dit M. Blanchet, vantant les racines sociales-démocrates de sa formation politique.