Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réitéré, lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle dimanche, que le programme de son parti « était le plus vert et le plus écologique de tous les partis fédéraux ».

Yves-François Blanchet a indiqué qu’il voyait son arrivée au Bloc québécois comme l’occasion « d’accrocher l’environnement à l’idée d’indépendance. »

Selon lui, la production d’énergie propre au Québec, ainsi que la diversification des centres de recherches peuvent permettre de créer un « modèle de création de richesse appuyé sur les technologies environnementales », plutôt que de faire de « l’écologie punitive ».

« On a l’obligation de le faire pour servir de modèle au reste du monde, mais on ne le fera pas si on utilise notre argent pour appuyer un oléoduc dans l’Ouest qui ne servira en rien les Québécois », a-t-il indiqué sur le plateau de Guy A. Lepage.

Monsieur Blanchet a dû expliquer certaines décisions qu’il a prises à l’époque où il était ministre de l’Environnement au sein du gouvernement de Pauline Marois.

Il avait notamment donné son feu vert à l’inversion du pipeline 9b de Enbridge et aussi accepté la construction de la cimenterie McInnis, le plus grand émetteur industriel de gaz à effet de serre (GES) au Québec.

« La ligne 9B approvisionne deux raffineries en pétrole léger qui ne provient pas des sables bitumineux », a expliqué le chef du Bloc, ajoutant que le projet permet aussi au Québec de s’approvisionner en énergie « sans avoir recours au pétrole de l’Arabie saoudite ».

Cette décision, l’inversion du flux de l’oléoduc Enbridge 9B, fait en sorte que « tout autre projet de transport pétrolier à travers le Québec ne peut avoir comme vocation que l’exportation à des fins commerciales » selon le chef du Bloc qui s’oppose à ce qu’Ottawa impose la construction d’oléoducs sur le sol québécois.

Pour ce qui est de l’autorisation de la construction de la cimenterie McInnis en Gaspésie, le projet industriel le plus polluant du Québec, le chef du Bloc s’est défendu en disant que sa version du projet devait inclure l’utilisation de biomasse forestière résiduelle et locale, ce qui l’aurait rendu moins polluant.

« Les libéraux sont arrivés au pouvoir et ont laissé tomber », a expliqué Yves-François Blanchet, en parlant de la biomasse forestière résiduelle et locale.

Monsieur Blanchet a aussi profité de sa tribune à « Tout le monde en parle » pour discuter de sa proposition de transformer la péréquation en une « bourse d’excellence » pour les provinces peu polluantes.

Sa proposition consiste à taxer sévèrement les émissions de gaz à effet de serre dans les provinces qui polluent plus que la moyenne nationale, comme l’Alberta et la Saskatchewan, puis à verser le fruit de cette taxe aux provinces ayant une meilleure performance environnementale, comme le Québec.

Ces dernières seraient par ailleurs exemptées de la taxe carbone.

Ces nouveaux transferts viendraient pratiquement remplacer l’actuel système de péréquation, qui provient de l’impôt sur le revenu et que le chef bloquiste désigne comme un « chèque d’assistance ».