Contexte Photographie Sans filtre PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Inondations dans Charlevoix 3 mai 2023 – 10 h 50. Le 1er mai, des pluies diluviennes ont provoqué une fonte rapide des neiges et des crues historiques dans Charlevoix. Des milliers de personnes ont été touchées. Et deux pompiers ont perdu la vie. Deux jours plus tard, tous les regards étaient tournés vers le premier ministre François Legault, en visite à Baie-Saint-Paul avec son équipe. Dans l’angle mort des caméras, Nicole Tremblay observait la scène au milieu des objets qu’elle avait sortis de sa maison de la rue Ménard, épicentre des inondations monstres. C’est à ce moment que je lui ai demandé si je pouvais faire son portrait. – Edouard Plante-Fréchette PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Inondations dans Charlevoix 3 mai 2023 – 10 h 55. Accompagné du maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, et de la députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa, le premier ministre François Legault terminait sa visite dans la rue Ménard, à l’endroit où la digue avait cédé sous la pression de la rivière du Gouffre. La veille, tandis que je faisais des photos des dégâts dans le quartier, j’avais remarqué un tas de gravier qui me permettait de me jucher directement sur le mur de protection, montrant d’un côté le quartier dévasté et de l’autre côté les débris laissés par le torrent dévastateur. – Edouard Plante-Fréchette PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Inondations dans Charlevoix 3 mai 2023 – 12 h 13. Impossible de rater la scène dans la rue Leclerc. Les entrailles d’une maison gisaient sur le trottoir, une opération à cœur ouvert pour la sauver. Couverts de combinaisons imperméables et de boue, Tony Pontonnier et des amis en arrachaient les murs pour faire sécher et préserver la structure. Pendant que je prenais la photo, j’ai entendu quelqu’un crier mon nom. En me retournant, j’ai vu mon collègue photographe de La Presse Canadienne, Jacques Boissinot, dans sa voiture. La rumeur courait déjà, mais il m’a alors confirmé que le corps d’un premier pompier avait été retrouvé. – Edouard Plante-Fréchette PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE Inondations dans Charlevoix 3 mai 2023 – 14 h 30. L’hélicoptère de la Sûreté du Québec faisait du sur-place au-dessus d’un méandre. On pouvait apercevoir la combinaison du pompier à travers les branches qui bordent la rivière. Il a fallu deux jours pour que l’eau se retire suffisamment pour permettre de repérer les corps des deux pompiers. Sur la photo, suspendus à un câble d’acier d’un hélicoptère en plein vol, les secouristes entreprennent leur travail. – Edouard Plante-Fréchette 1/4 Une fois par mois, nos photographes racontent l’histoire derrière une image marquante. Publié le 4 juin 2023 PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Le samedi 6 mai aux aurores, j’accompagne le chroniqueur Alexandre Pratt dans le cadre d’un reportage sur une journée complète de sports dans la métropole. À 6 h 30, les nageurs sont déjà dans l’eau depuis un moment à la piscine de Pointe-Claire. Ils s’exercent dans des couloirs baignés par une lumière exceptionnelle au centre aquatique Malcolm-Knox. Les rayons de soleil qui pénètrent par les fenêtres tels des pieds-de-vent font un effet qui rappelle celui du soleil se couchant sur la mer. Enthousiaste, j’installe vite mon appareil photo le plus près possible de l’eau, avant que l’effet ne disparaisse. Puis j’attends que passent les athlètes, dans la magie du matin. – Dominick Gravel PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE J’aime cette image de l’humoriste Sugar Sammy parce qu’elle est le résultat direct d’un véritable leitmotiv pour les photographes : prêt, toujours prêt. Même pendant une séance de portrait en studio ! Il peut être difficile de faire un portrait qui semble naturel, car nous avons tous nos barrières. Les moments pendant lesquels les sujets nous oublient et se laissent aller sont rares et, surtout, très courts ! Cette photo saisit peut-être un de ces moments, un éclat de rire pendant une pause, entre deux gorgées. J’aurais pu regarder ailleurs, ajuster une source d’éclairage, visionner les images de la séance, mais non… j’étais prêt ! – Marco Campanozzi PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Quand un drone découvre un « scoop »… Je me suis rendu à trois occasions sur le site illégal d’enfouissement situé sur le territoire mohawk de Kanesatake, près d’Oka. Depuis les airs, nous avons pu observer une fuite d’eau contaminée qui se déversait dans un ruisseau menant au lac des Deux Montagnes. Les images captées par le drone ont confirmé les informations obtenues par La Presse à propos de ce déversement toxique. Le drone représente un nouvel outil d’enquête journalistique grâce auquel il est possible de vérifier des informations sur des terrains difficiles, voire interdits, d’accès. Comme avec un appareil-photo habituel, l’angle, la lumière, le cadrage et l’information présente font la qualité d’une image produite avec un petit aéronef. – Martin Tremblay PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Je suis rarement dépêché sur une scène de meurtre, là où une personne vient de trouver la mort violemment. Avant de me rendre angle Jean-Talon et de la Savane, en après-midi le 16 mai dernier, j’ai constaté que certains médias avaient déjà publié la nouvelle de l’assassinat par balle de Claudia Iacono, la conjointe de l’un des fils du défunt mafieux Moreno Gallo. Je ne croyais donc pas y faire des photos percutantes. Or, une vingtaine de minutes après mon arrivée, un attroupement s’est formé près de la victime. Ces gens regardaient la scène, puis se sont enlacés. C’est ainsi que j’ai compris que ces gens étaient les proches de Mme Iacono, dont son époux. – Martin Chamberland PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Quand je suis arrivé au monastère du Bon-Pasteur, au matin du vendredi 26 mai, l’incendie faisait rage depuis environ 16 h la veille, et avait progressé dans le vaste bâtiment patrimonial toute la nuit. Les dommages semblaient importants, mais difficiles à voir du plancher des vaches. L’utilisation d’un drone étant limitée en de telles circonstances, l’idée de grimper sur le toit de l’immeuble de 21 étages situé juste en face semblait la meilleure option pour constater l’ampleur des dégâts. Je suis entré par une porte ouverte sur le stationnement et le gestionnaire de l’endroit m’a gentiment donné l’accès au toit. Ce qui m’a permis de rendre compte de l’état de dévastation de l’édifice, à mes pieds. – Patrick Sanfaçon