La Presse accueille cet été une nouvelle cohorte de stagiaires en journalisme et en photojournalisme. Les 10 candidats sélectionnés feront leurs premières armes dans notre salle de rédaction, sous la supervision de reporters et photographes chevronnés. Leurs textes et photos seront publiés sur nos trois plateformes : La Presse+, lapresse. ca et l’application mobile. Cette année, ce sont les journalistes Josée Lapointe et Marc-André Lemieux qui chapeautent le programme. Ils nous parlent des objectifs des stages et de leur rôle.

Nos maîtres de stage

Titulaire d’un baccalauréat en droit, Marc-André Lemieux est journaliste depuis 2006. Il couvre la télévision pour La Presse après un passage de neuf ans aux pages culturelles du Journal de Montréal.

Josée Lapointe travaille à La Presse depuis 2000. Elle y a occupé diverses fonctions, entre autres comme journaliste au pupitre. Elle s’est jointe à la section des Arts en 2011, où elle a été responsable des pages Lectures, et couvre particulièrement le secteur de la musique depuis 2017. Elle a également fait partie de notre programme de stages en 1991.

C’est une expérience qui a changé ma vie, qui m’a confirmé que c’était ce que je voulais faire comme métier, et qui a été ma carte de visite pendant de nombreuses années lorsque je posais ma candidature pour des emplois en journalisme.

Josée Lapointe, journaliste, sur sa participation au programme de stages de La Presse en 1991.

Pourquoi avez-vous manifesté de l’intérêt pour le poste de maître de stage ?

Josée : Parce que je crois que je suis rendue à cette étape de ma carrière où je peux « redonner ». Comme maître de stage l’an dernier, j’ai vraiment pu constater que j’étais capable de bien communiquer ce que je croyais savoir seulement de manière instinctive. Pour des raisons d’horaire, je ne m’étais occupée que de la première moitié du stage. J’ai donc postulé de nouveau cette année parce que j’avais envie de me rendre au bout du processus avec la cohorte, de les suivre du début à la fin et de les voir évoluer.

Marc-André : Pour plusieurs raisons. Après avoir été maître de stage l’été dernier, je sais ce qui a bien été, et surtout, ce qui peut être amélioré. D’un point de vue égoïste, j’ai aussi beaucoup appris sur mon propre métier en côtoyant les jeunes stagiaires : des nouvelles façons de voir les choses, des réflexes que j’avais oubliés, etc. C’est très stimulant de voir les stagiaires à l’œuvre, voir leur excitation devant n’importe quelle affectation.

Selon vous, pourquoi est-ce important de soutenir et d’encourager la relève en journalisme ?

J. : Dans le contexte actuel, avec la prolifération des fausses nouvelles et une certaine méfiance envers les médias traditionnels, il est primordial que ce métier continue de s’exercer avec rigueur et professionnalisme. Et il n’y a rien de mieux que d’être sur le terrain pour en comprendre tous les enjeux.

M. -A. : Pour assurer l’avenir du métier et pour préserver son intégrité. La réputation du métier de journaliste a souffert au cours des dernières années. La confiance du public envers les journalistes s’érode. Ça doit avoir fait peur à plusieurs jeunes candidats potentiels, qui ont peut-être choisi d’emprunter une autre avenue. C’est d’autant plus important d’épauler les braves qui, malgré le vent de face, ont décidé de plonger.

Quel est votre rôle auprès des jeunes stagiaires ?

J. : C’est souvent difficile de faire le tri dans les informations qu’on récolte, de les mettre dans le bon ordre. Nous sommes là pour aider les stagiaires à faire des choix, à organiser leurs idées, et à les communiquer clairement sans faire de fautes : nous faisons du journalisme écrit et la qualité du français est primordiale. Bien sûr notre rôle est aussi de les pousser à avoir de l’initiative, à savoir chercher, à proposer des idées, à développer leur éthique, à respecter les heures de tombée et à répondre aux commandes. Comme dans la vraie vie dans une vraie salle de rédaction !

M. -A. : Un rôle de guide. Être quelqu’un qui peut les aider pour tout et n’importe quoi. Je veux qu’ils profitent de l’expérience que j’ai. Je veux qu’ils apprennent de leurs bons coups et surtout, de leurs moins bons coups.

Quels sont vos objectifs et vos attentes en vue des stages d’été ?

J. : J’espère que les jeunes termineront leur stage avec le sentiment qu’ils ont progressé.

M. -A. : De manière générale, je veux aider les stagiaires. Je veux qu’ils sentent qu’ils sont de meilleurs journalistes après huit semaines. Je veux qu’ils soient capables d’écrire des leads* concis. Je veux qu’ils réalisent que n’importe quelle affectation, même la plus banale et convenue, peut déboucher sur quelque chose d’intéressant, voire une nouvelle. Au terme du stage, j’aimerais que plusieurs d’entre eux soient en bonne position pour obtenir un poste au journal.

Notre cohorte 2023

  • La cohorte 2023 des stagiaires de La Presse. De gauche à droite : Simone Caron, Philémon La Frenière-Prémont, Mélissa Khadra, Patrick MacIntyre, Naomie Duckett Zamor, Fannie Arcand, Jérémy L’Allier, Marilou Bayard Trépanier, Daniel Birru et Charles William Pelletier

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    La cohorte 2023 des stagiaires de La Presse. De gauche à droite : Simone Caron, Philémon La Frenière-Prémont, Mélissa Khadra, Patrick MacIntyre, Naomie Duckett Zamor, Fannie Arcand, Jérémy L’Allier, Marilou Bayard Trépanier, Daniel Birru et Charles William Pelletier

  • PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

  • PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

  • PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

  • PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

  • PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

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