Le procureur général de l'État de New York a ouvert une enquête en matière de droits civiques sur la Weinstein Company, lundi, alors que des allégations et des accusations de harcèlement et d'agression sexuelle planent contre son cofondateur, le producteur Harvey Weinstein.

Dans le cadre de cette enquête, le bureau du procureur Eric Schneiderman a exigé que l'entreprise lui remette tout dossier lié à des plaintes de harcèlement et toutes les ententes à l'amiable qui auraient été conclues afin de déterminer si des droits civiques et des lois antidiscrimination ont été violées.

M. Schneiderman, un démocrate, a déclaré qu'aucun New-Yorkais ne devrait être « forcé d'aller dans un milieu de travail où règne l'intimidation sexuelle, le harcèlement ou la peur ».

Le procureur a ajouté que son bureau cherchait à savoir si le harcèlement ou la discrimination étaient répandus dans l'entreprise établie à New York.

La Weinstein Company a congédié M. Weinstein le 8 octobre après la publication d'articles du New York Times et du New Yorker qui exposaient les allégations d'agressions sexuelles et de harcèlement contre le puissant producteur, qui s'étalaient sur des dizaines d'années.

Plus d'une trentaine de femmes, dont Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie, ont accusé publiquement M. Weinstein de harcèlement.

Le producteur a rejeté les allégations selon lesquelles il aurait eu des rapports sexuels non consensuels.

Une femme qui a répondu au téléphone des relations médias de la Weinstein Company a dit que l'entreprise ne ferait aucun commentaire sur l'enquête ou les documents qu'elle doit fournir.

Les services de police de Los Angeles, New York et de Londres enquêtent également sur M. Weinstein relativement à des allégations de sévices sexuels qui seraient survenus dans ces villes.

Le récipiendaire d'un Oscar a aussi été exclu de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, tandis que la Guilde américaine des producteurs a entamé des démarches pour faire de même.