Qui ne se souvient pas de la série de films d'horreur Nightmare on Elm Street, où le personnage au visage défiguré et aux ongles acérés Freddy Krueger venait hanter des jeunes dans leur sommeil?

Robert Englund, qui a incarné ce tueur en série pendant 20 ans, était de passage à Montréal la semaine dernière. Pas pour promouvoir une énième mouture de la série Freddy, mais pour le tournage d'un téléfilm, Black Swarm, dans lequel il incarne un expert des guêpes. Scientifique rationnel ou un peu fêlé? On le saura à la diffusion du téléfilm, au début de l'année prochaine.

La Presse a rencontré l'acteur sur le plateau jeudi dernier. Même en le regardant de près, il était difficile de voir la ressemblance avec Freddy... jusqu'à ce que, au milieu de l'entrevue, il fasse bouger sa main et ressortir ses yeux bleus.

Le comédien de 58 ans, qui a tourné le huitième et dernier Freddy en 2003, n'échappe pas au personnage qui l'a rendu célèbre.

À son arrivée à Montréal, à l'aéroport, Robert Englund a passé deux heures à signer des autographes. «C'était incroyable», lance-t-il. Même dans le Vieux-Montréal, des passants l'ont arrêté. «Les films d'horreur, comme les films d'action ou de science-fiction, s'exportent très bien», souligne-t-il.

Fidèle au genre, l'acteur continue de jouer dans au moins un film d'horreur par année. Depuis 2005, il apparaît régulièrement dans des films d'horreur indépendants. «C'est amusant de travailler avec la nouvelle génération de réalisateurs», juge celui qui a touché à la réalisation en plus de jouer dans environ 70 productions.

Pas comme avant

Même avec un budget limité, les Freddy ont marqué l'imaginaire de toute une génération. Selon M. Englund, le film d'horreur se trouve présentement dans une phase un peu trash. «Les films d'horreur sont devenus très primitifs et minimalistes; certains disent même que c'est du porno-horreur», dit-il, citant en exemple Saw ou The Blair Witch Project.

Ce qui n'empêche pas les films d'horreur d'avoir leur place dans le septième art, selon l'acteur, qui apprécie davantage des films tels Sunshine et 28 Days Later, de Danny Boyle, ou Invasion, d'Olivier Hirschbiegel.