Dans une de ses rares sorties publiques, Stephen King a participé, lundi, à une conférence de presse où il a répondu aux questions des journalistes, dans la foulée de la sortie de The Mist. Il a bien sûr parlé du film de Frank Darabont, mais aussi de la peur et de ses peurs. De ce sur quoi il a bâti une oeuvre monumentale. Laissons-lui la parole...

«La peur a une fonction de survie. Si vous allez dans le bois en période de chasse et que vous ne portez pas de vêtements voyants, vous risquez de vous prendre une volée de plomb. Mieux vaut avoir peur et sortir la veste orange. Mon rôle est de pourvoir les gens en cauchemars parce que c'est un bon endroit où rencontrer les craintes et les peurs.»

«Je n'éprouve pas de frustration quant à l'adaptation de mes livres au cinéma. Certaines sont bonnes, d'autres sont mauvaises. Parfois, c'est The Shawshank Redemption. Et parfois, c'est... Children of the Corn (rires). On ne sait pas trop ce qui s'est passé en cours de route mais, peu importe, au bout du compte, ces films ne sont pas mes romans. Eux, ils sont toujours là.»

«J'ai peur de tout. Les ascenseurs, les voitures, les gens bien sûr... Tous les soirs, je me couche en me disait: Ouf! Tout s'est bien passé! mais en pensant déjà à demain et en me disant que peut-être, je ne survivrai pas.»

«J'essaie d'écrire de bonnes histoires et de les écrire le mieux possible. Et j'y mets de vraies personnes. Comme moi, comme vous. Puis, j'essaie d'imaginer ce qui m'arriverait, ce qui vous arriverait, face à une terrible menace.»

«Je n'ai rien à dire contre la religion, mais si la religion croise la politique, et c'est ce qui arrive en situation de crise, là, je n'aime pas...