Dix ans après le début de la série cul(te) et quatre ans après sa finale, Sex and the City fera finalement des siennes au grand écran à partir du 30 mai. Quelques journalistes ont eu l'occasion de voir le long métrage très attendu, à New York bien sûr, avant de rencontrer les quatre drôles de dames qui en sont les vedettes. Sonia Sarfati était du nombre.

Le temps avait beau être à la pluie ce week-end, la Grosse Pomme n'a pas encore été frappée par la foudre de Sex and the City. Et pour cause: le film tant attendu ne prendra l'affiche qu'à la fin du mois. Depuis quelques jours, des journalistes sont par contre invités, discrètement et dans des salles de visionnement privées, à voir le long métrage réalisé par Michael Patrick King, l'un des pionniers de la série, qui signe aussi le scénario.

J'étais, samedi, du troisième groupe des privilégiés à retrouver ces drôles de dames que sont Carrie Bradshaw, Samantha Jones, Miranda Hobbes et Charlotte York Goldenblatt. Ce, en vue des rencontres tenues hier au chic Mandarin Oriental avec leurs interprètes - Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon et Kristin Davis; mais aussi avec Chris Noth (Mr. Big), Jennifer Hudson (Louise, un nouveau personnage) et le réalisateur Michael Patrick King, qui résume le long métrage en quelques mots : «La série raconte la recherche de l'amour. Le film, ce qui se passe quand vous l'avez trouvé.»

En mode représentation

Heureux même si le film pourrait marquer la fin d'une longue aventure (une suite est possible mais, présentement, rien de concret n'a été décidé), le réalisateur se disait «loin du post-partum». «L'accouchement s'est passé à merveille, a-t-il souligné. Reste à voir comment les fans vont accueillir le bébé.»

Un accouchement qui aurait été sans douleur : devant les journalistes en tout cas, la tension qui existe(rait) entre Sarah Jessica Parker et Kim Cattrall semblait chose du passé. Et de se faire la bise les unes aux autres. Et d'éclater de rire en entrant par inadvertance dans la salle où une autre était interviewée.

Même la «controverse» provoquée par le fait que la première mondiale ne se tiendra pas à New York mais à Londres n'en serait pas une : «Nous faisons une tournée de plusieurs villes, assure Kristin Davis, mais la meilleure et la plus importante projection aura lieu à New York.»

Bref, on était en mode représentation. Jusque dans la salle de bains de cette section du 36e étage où se sont déroulées, pendant trois heures, les entrevues : impossible de ne pas tomber sur l'une des actrices en train de se remaquiller ou de se coiffer. Étrange impression de se retrouver dans un épisode de la série.

Impression que devaient partager les paparazzis et les fans qui faisaient le pied de grue devant l'hôtel. D'autant que les comédiennes, juchées sur leurs talons aiguilles et en tenue trop légère pour ce dimanche frisquet, se sont prêtées au jeu avec grâce.

Prière d'être discrets

La veille, c'est sur un air plus intime que s'était fait le visionnement. Pas de flafla à la manière de l'un des événements organisés par Samantha. Et surtout pas de «plus one», comme pour le lancement du livre de Carrie. Quelques mesures de sécurité, mais rien de trop... envahissant.

Et, avant la projection, une prière : «Ne révélez pas les rebondissements et ne dites surtout pas comment ça se termine, a supplié la porte-parole de New Line, afin que les gens puissent découvrir le film comme vous allez le découvrir.» C'est-à-dire vierge. Ou presque : quiconque s'intéresse au sujet a entendu des rumeurs concernant le long métrage («long» étant le terme: il dure près de deux heures et demie).

Disons que certaines de ces rumeurs sont vraies et d'autres, fausses. Qu'il est facile de se remettre dans le bain grâce à un concentré d'information qui accompagne le générique. Que quatre années se sont écoulées pour nous comme pour nos héroïnes... et que celles qui les incarnent portent à merveille leur jeune quarantaine tandis que Kim Cattrall est tout simplement fabulous à 50 ans et des poussières.

Rappelons d'ailleurs que c'est parce que l'actrice canadienne désirait avoir un droit de regard sur le scénario et voir son cachet se rapprocher de celui de Sarah Jessica Parker (qui compte parmi les producteurs du long métrage) que le film aurait été mis entre parenthèse pendant deux ans.

Il faut aussi ajouter que le ton de la série est immédiatement reconnaissable et que le franc-parler du quatuor n'est pas moins direct que ce à quoi il nous a habitués (le film sort d'ailleurs aux États-Unis avec la cote R pour cause de fort contenu sexuel, de nudité et de langage cru). Que si le long métrage se tient tout seul, des clins d'oeil s'adressent aux fans de la série, comme le moment où Carrie revêt la robe qu'elle porte dans le générique des 94 épisodes. Hum... ce n'est qu'une des 80 tenues qu'elle arbore pendant cette orgie de couleurs, de designs et d'accessoires.

Un conseil : laissez vos cartes de crédit à la maison avant d'aller le voir. Pour ma part, j'ai eu la chance que les boutiques aient été fermées quand j'ai marché sur la 5e Avenue pour rentrer à l'hôtel.

Sex and the City prendra l'affiche le 30 mai.

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Les frais de voyage aux fins de ce reportage ont été payés par Alliance Vivafilm (New Line).