En cinq jours à l'affiche, De père en flic d'Émile Gaudreault a cumulé 1 885 524 $, ce qui permet au film de connaître, avec Bon Cop, Bad Cop d'Érik Canuel, l'un des deux meilleurs départs de l'histoire du cinéma québécois.

Présenté sur 120 écrans depuis mercredi, la comédie établit en effet une performance comparable à celle de Bon Cop, Bad Cop lors de sa sortie, un jeudi soir, en août 2006. Bon Cop, Bad Cop avait alors engrangé 1 438 921 $ de recettes pour ses 132 écrans et se préparait à devenir le plus grand succès du cinéma canadien.

Pour son quatrième long métrage, Émile Gaudreault a réuni plusieurs éléments de succès, croit-il, notamment sa distribution. «Louis-José Houde est l'une des personnalités les plus aimées au Québec, comme Michel Côté ou Rémy Girard. Pour une comédie, c'est donc l'idéal. J'avais l'intuition que ce serait porteur», dit Émile Gaudreault.

En 2007, Nitro avait connu un bon démarrage en salle avec 1,2 million de recettes pour son premier week-end. Cruising Bar 2, en 2008, s'était aussi approché du million lors de sa sortie en salle. Comme ces derniers titres, De père en flic constitue une exception. «C'est un très grand succès, comme on en rencontre une fois par an ou une fois tous les deux ans», analyse Simon Beaudry de Cinéac, la firme qui compile les entrées des salles du Québec.

Une performance inférieure

À vos marques... party 2! ne compte plus parmi les 10 films les plus populaires de la province. Avec un box-office cumulé de 1,3 million en cinq semaines, le film produit par Caroline Héroux et Christian Larouche risque de terminer sa carrière en deçà des recettes du premier volet. En 2007, À vos marques... party! avait engrangé 2 041 249 $ de recettes.

«On sait que le deuxième fera une performance inférieure au premier, croit Simon Beaudry. C'est le lot de plusieurs suites, surtout les films pour adolescents, car le public a vieilli. Plus de 1 million de box-office, c'est quand même honorable.»

J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan, termine tranquillement sa vie en salle avec 674 057 $ de recettes au guichet cumulées en six semaines. Récompensé à Cannes et distribué par K-Films Amérique, ce premier film a réalisé dans les salles québécoises une carrière remarquée. Sa sortie est d'ailleurs prévue en France demain.

Enfin, du côté américain, la sortie de Brüno a été moins remarquée au Québec que dans le reste du Canada ou aux États-Unis, où le film s'est classé en tête de peloton. Au Québec, Brüno est entré avec 219 174$ en quatrième position du classement des 10 films les plus populaires de la fin de semaine.

«Brüno fait mieux en version originale qu'en version doublée: les recettes sont 10 fois plus élevées pour les copies en anglais que celles en français», explique Simon Beaudry. L'imposante campagne promotionnelle menée autour du film a en effet épargné le public francophone québécois. Brüno peut être vu en français dans 35 salles de la province, et en anglais dans seulement 13.