L'Office national du film présente du 28 octobre au 1er novembre son Festival Animez-vous, édition spéciale du 70e anniversaire. La programmation gratuite présentée à la Cinérobothèque de l'ONF consiste en un véritable festin de courts métrages d'animation de partout au Canada, et même d'ailleurs dans le monde.

Q Pourquoi avoir créé ce festival à l'ONF?

R On présentait toujours un programme de films lors de la Journée mondiale de l'animation, mais depuis trois ans, on a décidé de permettre aux Canadiens d'avoir un accès encore plus large aux films d'animation. En trois ans, on est passé de cinq à 13 villes participantes.

Q Qui a-t-il de particulier cette année?

R Montréal est la seule ville qui accueille nos deux cinéastes les plus réputés qui viendront présenter leur dernière oeuvre: L'échine de Chris Landreth, qui a déjà gagné un Oscar avec Ryan, et Train en folie de Cordell Barker qui donnera, lui, une classe de maître ouverte à tous.

Q Comment se fait la sélection des films présentés?

R Je m'en occupe avec un petit comité éditorial. On choisit ce qui est le plus représentatif de l'année précédente. Danny Lennon de Prends ça court a constitué la programmation internationale.

Q Dans plusieurs cas, les films canadiens sont produits ou coproduits par l'ONF?

R Pas tous, mais c'est vrai qu'on reste le plus grand producteur au Canada. Enfin, tout ce qui n'est pas de l'ordre de la série ou de la télé. La production canadienne est très diversifiée. On en montre une belle panoplie: stéréoscopie, 3-D, stop motion, rotoscopie...

Q Est-ce que le Québec reste un terreau fertile pour les créateurs en animation?

R Tout à fait. Il faut dire que la présence du studio français de l'ONF y fait aussi. Nous verrons cette année les films de Michèle Cournoyer, Robes de guerre, Theodore Ushev, Tzaritza, ainsi que du duo Claude Barras et Cédric Louis, Au pays des têtes.