Avatar fait exploser le box-office dans le monde mais ne plaît pas au Vatican. Le Saint-siège estime par la voix de son journal et de sa radio que le film de James Cameron, qui sortira vendredi en Italie, est simpliste et flirte avec un culte païen de la nature.

Avatar raconte le combat de quelques humains aux côtés des habitants de la planète Pandora, qui vivent une relation fusionnelle avec la nature, contre les appétits destructeurs d'une multinationale terrienne. Le film sorti le 19 décembre a rapporté plus de 1,34 milliard de dollars, de recettes dans le monde. Il est diffusé en relief dans de nombreuses salles.

«La planète Pandora flirte intelligemment avec toutes ces pseudo-doctrines qui tourne l'écologie en religion du millénaire. La nature n'est plus une création à défendre mais une divinité à adorer», assène Radio Vatican. «Nous doutons de (ce film) soit l'héritier de ces chefs-d'oeuvre de la science-fiction qui, pour d'autres raisons que les effets spéciaux, ont marqué l'histoire du cinéma», ajoute-t-elle.

«Tant de technologie stupéfiante, enchanteresse, mais si peu d'émotions véritables», résume L'Osservatore Romano, qui a tout de même consacré trois articles à Avatar dans son édition de dimanche et lui reconnaît un «extraordinaire impact visuel».

Le journal du Vatican se fend de temps à autres de critiques cinématographiques ou musicales, comme il l'a déjà fait pour le film The Simpsons Movie ou le groupe U2. Plusieurs responsables de l'Église catholique avaient férocement critiqué le livre de Dan Brown Da Vinci Code, dont l'intrigue évoquait de noirs secrets au Vatican.