Convaincre Cher de participer au film Burlesque a nécessité beaucoup de travail.

La production de la comédie musicale, sur une artiste de cabaret expérimentée et la nouvelle venue qu'elle prend sous son aile, était déjà bien entamée. La covedette du film, Christina Aguilera, avait déjà accepté le rôle. Et, pour un moment, Cher était aussi du projet, son premier film majeur depuis Tea with Mussolini, en 1999.

Puis, la chanteuse et actrice a changé d'avis, insatisfaite de son personnage.

Le réalisateur de Burlesque et le dirigeant du studio ont alors décidé de s'acharner.

Ainsi, peu après avoir appris que Cher s'était retirée du projet, le scénariste-réalisateur Steven Antin et le grand patron de Screen Gems, Clint Culpepper, ont su que l'actrice de 64 ans faisait du doublage à quelques pas de leurs bureaux. Ils s'y sont donc rendus et ont convaincu Cher d'aller voir les maquettes expliquant ce qu'Antin voulait faire avec le film.

Les deux hommes lui ont demandé de leur accorder cinq minutes, mais Cher est finalement restée trois heures pour ensuite accepter de reprendre le rôle. Deux jours plus tard, elle se retirait à nouveau du projet... avant de rechanger d'idée. L'actrice se remémore cette période en soulignant que «Clint (Culpepper) ne vous permet pas de dire non» et qu'elle «voulait vraiment chanter dans un film».

Cher offre deux numéros dans Burlesque, dont la ballade You Haven't Seen the Last of Me, à laquelle l'actrice et chanteuse s'est beaucoup identifiée.

«J'ai eu tellement de moments creux dans ma carrière et tellement de moments où je me suis dit: "Comment pourrai-je retrouver (ce que j'avais), que vais-je faire?"», se rappelle-t-elle.

Cher se dit consciente des difficultés économiques actuelles, aux États-Unis, et espère que Burlesque permettra aux gens d'oublier cette réalité pour un moment.