Foi de Claude Robinson, il n'y a que du bonheur à être porte-parole de l'événement Mon premier Fantasia, volet jeunesse du festival cinématographique, qui célèbre présentement son 20e anniversaire. Campé au musée McCord, ce minifestival dans le festival compte encore trois programmes qui seront présentés les après-midi des 23, 25 et 30 juillet. La Presse s'est entretenue avec le célèbre dessinateur.

En quoi cette proposition d'être porte-parole de Mon premier Fantasia vous a-t-elle séduite?

Fantasia est l'un des festivals les plus extraordinaires à avoir lieu à Montréal. Un des plus stimulants d'un point de vue intellectuel. Parce qu'on est transporté dans des univers complètement disjonctés. Le produit est extrêmement varié. On est ailleurs avec un cinéma de genre qu'on ne retrouve pas dans les autres festivals. Donc, Fantasia ne porte pas ombrage aux autres festivals.

Est-ce que le festival nourrit aussi intellectuellement les enfants?

Oh, oui! Le volet Mon premier Fantasia propose aux enfants des visionnements très différents les uns des autres, avec de l'animation traditionnelle, du stop motion, etc. Ils voient une panoplie de propositions visuelles et il est très intéressant de voir leurs réactions, qui sont magiques et merveilleuses. Ils suivent avec beaucoup d'attention, et leur degré de compréhension est bien plus important qu'on peut le croire.

En quoi consiste votre mandat?

Je participe à toutes les représentations de la programmation, qui compte des films du monde entier (Iran, Croatie, France, etc.). Pour moi, c'est important de faire bien connaître le cinéma d'animation et ses aspects techniques aux enfants. Lorsqu'on a présenté le premier programme [le 18 juillet], on a distribué des boîtes de bonbons du genre Smarties, et j'ai demandé aux jeunes de faire du bruit en les brassant comme des maracas s'ils aimaient ce qu'ils voyaient. Ç'a été tout un concert ! Pour le visionnement du 23 juillet, nous allons constituer un jury de spectateurs de 6 à 10 ans qui vont désigner les meilleurs films.

Comment, avec les sources médiatiques aussi nombreuses, réussir à toujours faire aimer le cinéma d'animation aux enfants?

Les enfants ont beaucoup plus de jugement et de discernement qu'on leur en accorde. Lorsque vous leur proposez, au terme d'une magnifique recherche, des films qui ont un grand critère de qualité, ils vont exercer leur jugement. Il faut leur faire confiance. Ils font leur propre sélection et peuvent autant adopter que rejeter un film. Nous ne sommes pas là pour imposer une doctrine, mais pour susciter une réflexion chez les enfants.

Quelle est votre propre histoire avec Fantasia?

J'ai été membre d'un des jurys dans une édition précédente [en 2010]. Ce fut une excellente expérience avec une magnifique équipe. Et je peux vous dire que j'ai eu la piqûre du festival.

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Les programmes des 23, 25 (en anglais) et 30 juillet de Mon premier Fantasia sont projetés à 13 h et à 14 h 30 au musée McCord. Entrée gratuite.