Quelques titres phares présentés aujourd'hui au Festival du nouveau cinéma.

Les démons. De Philippe Lesage.

Dès la première séquence, Philippe Lesage, qui signe ici son premier film de fiction, installe un climat un peu décalé. Comme si la réalité pouvait basculer à tout moment.

Des enfants dans un gymnase. Ils sourient, dansent, font de l'exercice, dépensent de l'énergie pendant que les notes graves d'une partition de Sibelius laissent deviner un univers plus sombre.

Parmi les enfants, le petit Félix (excellent Édouard Tremblay-Grenier), d'allure peut-être un peu plus fragile, qui vit essentiellement dans son monde intérieur.

Utilisant la force des plans-séquences, le cinéaste nous entraîne ainsi dans un monde où l'imagination fertile d'un enfant anxieux, constamment tourmenté par le questionnement qui le ronge, s'entremêle souvent à la réalité. Sensible et troublant. - Marc-André Lussier

* * * 1/2

Aujourd'hui, 18h30; 18 octobre, 15h15, au Quartier latin 17.

Early Winter. De Michael Rowe.

Production canado-australienne, Early Winter est le nouvel opus du cinéaste Michael Rowe, lauréat de la Caméra d'or à Cannes (de même que la Louve d'or au FNC) il y a cinq ans grâce à Année bissextile.

Cette fois, le réalisateur australo-mexicain s'attarde à décrire les difficultés d'un couple montréalais, formé d'une émigrée russe (Suzanne Clément) et d'un Québécois bilingue (Paul Doucet). D'où l'utilisation de la langue anglaise dans la maisonnée.

L'approche est austère, sans compromis, sans effets dramatiques non plus. Le récit recense avec justesse, à l'aide de menus détails, les signes d'un amour qui s'étiole dans un contexte familial où de jeunes garçons sont aussi impliqués.

Les deux acteurs principaux, magnifiques de retenue, livrent de remarquables performances. - Marc-André Lussier

* * * 1/2

Aujourd'hui, 19h15; 15 octobre, 17h, au Cinéma du Parc.



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Early Winter

Room. De Lenny Abrahamson.

Lancé au festival de Telluride, grand gagnant du Prix du public au TIFF, Room n'est pas encore sorti qu'il est déjà promis à un brillant avenir sur la route des Oscars.

Cette coproduction canado-irlandaise est l'adaptation du roman de la très talentueuse Emma Donoghue. Il y est question d'une mère (Brie Larson) et de Jack, son gamin de 5 ans (sublime Jacob Tremblay), tenus en captivité dans un cabanon au fond d'un jardin. N'ayant rien connu d'autre que les quatre murs étouffants du cabanon où il vit en parfaite symbiose avec sa mère, Jack ne se doute pas que le monde extérieur existe.

Mis en scène avec brio, ce film puissant et poignant débute comme un terrifiant fait divers avant de se muer en touchante métaphore sur l'attachement maternel. À ne pas manquer. - Nathalie Petrowski

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Aujourd'hui, 13h30, au Quartier latin 10.

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Room

The Merchant of Venice. De Michael Radford.

Présenté dans le cadre d'un hommage rendu au producteur Barry Navidi, The Merchant of Venice est l'adaptation cinématographique de la pièce classique de Shakespeare, réalisée en 2004 par le cinéaste britannique Michael Radford (1984, Il postino).

Al Pacino, qui amorçait alors une fructueuse collaboration avec le producteur, donne notamment la réplique à Jeremy Irons et Joseph Fiennes.

D'approche plutôt académique, cette adaptation se distingue évidemment grâce à son niveau d'interprétation, mais aussi, surtout, grâce à ses qualités de production, notamment sur le plan de la direction artistique. Il sera ainsi intéressant de revoir ce film sur grand écran. - Marc-André Lussier, La Presse

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Aujourd'hui, 13 h, au Cinéma du Parc.

Ouverture FNC PRO

Événement destiné aux professionnels de l'industrie. Aujourd'hui, 9h30, à l'Agora Hydro-Québec du Coeur des sciences de l'UQAM.

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The Merchant of Venice