Le Festival du film de Toronto fera sans doute renaître quelques frissons pour le 30e anniversaire de The Big Chill (Les Copains d'abord), en réunissant certains des acteurs et le réalisateur de ce classique des années 1980 qui, tout comme sa trame sonore, a marqué les esprits.

Ce jeudi, les actrices Meg Tilly et Glenn Close, le réalisateur Lawrence Kasdan et la coscénariste Barbara Benedek doivent être présents lors d'une projection du film et d'une période de questions avec le public.

Il s'agit non seulement d'un anniversaire important pour le film mais également d'un moment charnière pour le festival, qui avait présenté The Big Chill en première mondiale en 1983.

À une époque où les programmateurs se battaient pour convaincre Hollywood de s'intéresser à ce petit festival nordique, la présence du futur classique a contribué à lui donner de la crédibilité. Le film avait d'ailleurs remporté le prix du public à Toronto. Plus tard, il allait être trois fois finaliste aux Oscars.

Le film réunissait des acteurs peu connus à l'époque mais qui sont devenus de grandes stars - on ne peut imaginer une telle affiche aujourd'hui: Glenn Close et Meg Tilly, mais aussi William Hurt, Kevin Kline, Jeff Goldblum, Tom Berenger...

Meg Tilly, jeune actrice originaire de la Colombie-Britannique, y jouait le rôle de Chloe, la veuve d'Alex, dont le suicide provoque la réunion pendant un week-end de ce groupe d'anciens camarades d'université qui font le point sur leur vie. Elle se rappelle la franche camaraderie qui régnait tant devant que derrière la caméra - et à l'extérieur du plateau.

En entrevue, Meg Tilly a affirmé que tous les acteurs vivaient dans des condos loués durant le tournage, et qu'ils se réunissaient chez l'un et l'autre chaque soir pour manger, discuter et jouer à «

Quelques arpents de pièges.

Le réalisateur, Lawrence Kasdan, tenait aussi à ce que tous les acteurs soient présents sur le plateau, en tout temps.

«Dans la plupart des films, les acteurs se déplacent seulement pour leurs scènes et rentrent chez eux après», se souvient Meg Tilly. «Mais (Lawrence) voulait nous avoir tous là, alors on passait le temps ensemble (...) On vivait tous ensemble, en quelque sorte. C'était cool.

«Il voulait tout le monde près de lui. Il voulait qu'on soit soudés, et on l'était.»