Robert Redford lance le Festival du film de Sundance avec une conférence de presse depuis maintenant 34 ans, mais jeudi, il s'est dit prêt à jouer un rôle de second plan.

Il estime en effet qu'il est maintenant temps de passer à autre chose, précisant que ce qui lui a manqué, au fil des ans, a été «la possibilité de passer du temps avec les films et les cinéastes».

C'est quelque chose qu'il n'a pas eu souvent l'occasion de faire, avec toutes les présentations dont il devait s'occuper. Mais il estime qu'à ce stade, le festival n'a plus besoin de présentation.

Les premiers films du festival, qui durera deux semaines, sont attendus jeudi soir. Plus tôt en journée, la ville de ski débordait d'activités, alors que différentes marques et les commanditaires s'empressent de finir de décorer la rue principale de leurs logos et installations.

Bien que les tentations en ville soient nombreuses, les films eux-mêmes demeurent les principaux attraits pour les visiteurs de Sundance. Les billets pour les sélections de la soirée d'ouverture se sont envolés il y a longtemps.

Le festival commence officiellement jeudi soir avec la première d'After The Wedding, une adaptation d'un film danois finaliste aux Oscars réalisé par Susanne Bier, mettant en vedette Michelle Williams et Julianne Moore. On peut aussi voir le film documentaire d'Alex Gibney au sujet de la fondatrice de Theranos, Elizabeth Holmes.

«J'espère que (le public) approfondira ses connaissances sur la psychologie de la fraude et la psychologie du capitalisme», a déclaré Alex Gibney. «C'est ce qui m'intéresse vraiment à propos de cette aventure : pourquoi croyons-nous à certaines histoires et pourquoi certains conteurs parviennent-ils à tromper les gens ?»

Jeudi soir également, Native Son, une version contemporaine du roman éponyme de Richard Wright ; Memory : The Origins of Alien, qui porte sur le célèbre film de Ridley Scott sorti en 1979 ; et Apollo 11, qui contient des séquences inédites de la mission.

Le festival accueille cette année 117 longs métrages, 105 premières mondiales et même quelques rétrospectives, dont une projection de Blair Witch Project pour souligner le 20e anniversaire du fameux film d'horreur.

Keri Putnam, directrice générale de l'Institut Sundance, a confié jeudi qu'elle souhaitait que les visiteurs se souviennent que le festival est une branche à but non lucratif de l'institut.

«Ce festival est l'un des moyens les plus importants de soutenir les artistes», a-t-elle rappelé. «Ce festival accueille des artistes indépendants du monde entier, afin de former une communauté de création collective.»

Le festival se poursuit jusqu'au 3 février.