De passage actuellement au Festival international du film francophone (FIFF) de Namur, le comédien Antoine L'Écuyer se voit, pour la première fois de sa carrière, confier la mission de présenter en solo un film dans lequel il tient la vedette.

Il est donc ici, dans la capitale de la Wallonie, afin de présenter le long métrage Le bruit des arbres de François Péloquin, film dans lequel il donne la réplique à Roy Dupuis.

«C'est une grande première, s'exclame le jeune homme de 18 ans en entrevue samedi midi avec La Presse. J'ai accepté cette proposition en me disant que cette situation allait se répéter durant ma carrière. Alors, aussi bien que ce soit le plus rapidement possible.»

Dimanche soir, au théâtre Eldorado, M. L'Écuyer présentera donc le film au public et reviendra en fin de séance pour le traditionnel échange de questions et de réponses avec les spectateurs.

«C'est la première fois que je fais ça tout seul, mais ça devrait bien aller», dit-il.

Il faut dire que le comédien est bien entouré à Namur, non seulement de compatriotes québécois, mais de partenaires de travail. Son collègue Pierre-Luc Lafontaine avec qui il joue dans la série jeunesse Jérémie est aussi à Namur. Le réalisateur de cette série, Francois Bouvier, sera aussi sur place. Ce dernier vient bien entendu introduire son récent long métrage, Paul à Québec, au public namurois.

L'Écuyer a également un rôle dans le film Chorus de Francois Delisle, en compétition au FIFF, mais il sera rentré à Montréal au moment de la présentation de cette oeuvre, plus tard, cette semaine.

Il est visiblement heureux de voir que le film voyage aussi bien. Après son lancement plus tôt cet été au Festival de Karlovy Vary, Le bruit des arbres a aussi été inscrit à la programmation du Festival de Vancouver et sera vu sous peu en Amérique latine. À Namur, il est inscrit dans la compétition des premières oeuvres.

Le bruit des arbres raconte l'histoire de Jérémie (L'Écuyer), un garçon de 17 ans vivant dans une région éloignée du Québec et rêvant d'un ailleurs, au grand désarroi de son père Régis (Roy Dupuis).

«Les gens s'intéressent à cette question des jeunes qui quittent les régions, dit le comédien qui a eu l'occasion de rencontrer plusieurs publics. C'est un phénomène universel et bien sûr, c'est triste. Les jeunes voient leur avenir ailleurs. Les métiers non mécanisés se perdent de plus en plus. C'est dommage, mais c'est la société qui évolue.»

Mis à part la série Jérémie diffusée à VRAK, Antoine L'Écuyer n'a pas d'autres projets artistiques actuellement sur le feu. Il compte profiter des prochains mois pour étudier en action sociale et médias au cégep.

Les frais de ce reportage sont à la charge du FIFF.