Évincée d’une maison de chambres à Moncton, Anna est forcée de vivre dans la rue au moment où son fils, qu’elle a placé en adoption 20 ans plus tôt, cherche à la revoir. Elle trouve refuge en cachette dans la maison d’un couple âgé. Alors qu’un drame vient bousculer la vie du couple, la propriétaire des lieux, Victorine, va découvrir le secret d’Anna.

Sorti en décembre en Acadie, Notre Dame de Moncton, de Denise Bouchard, prend l’affiche au Québec ce vendredi. La cinéaste acadienne signe ici son deuxième long métrage, et un des rares films de fiction en français produits au Nouveau-Brunswick.

À partir du scénario de Mélanie Léger, la réalisatrice livre une œuvre bienveillante, pleine de bons sentiments, sur la rencontre surprenante entre deux femmes, Anna (Laurie Gagné) et Victorine (Louise Turcot). Bien que tout semble les éloigner l’une de l’autre, le hasard va les réunir et mettre un baume sur leurs blessures.

PHOTO FOURNIE PAR BELLEFEUILLE PRODUCTION

Scène du film Notre Dame de Moncton

Hélas, Notre Dame de Moncton verse trop dans le mélo et son scénario est invraisemblable. On comprend que les créatrices ont voulu éviter le misérabilisme de l’itinérance et de la marginalité. Pour montrer que « la vie est pleine de surprises » et que la rédemption existe. La bonté aussi. Malgré la souffrance et les drames. Encore faut-il que le récit soit crédible. Ici, on ne croit pas une minute qu’Anna puisse habiter clandestinement dans le sous-sol à l’insu de ses propriétaires, alors qu’on entend chaque bruit et conversation dans toute la maison.

Il y a des scènes dramatiques loufoques, des trous dans l’histoire et des personnages secondaires stéréotypés (Raoul, le commis du dépanneur fait penser au coiffeur Christian dans Chez Denise... une émission diffusée de 1979 à 1982 !). Et l’écriture est malhabile. Comme ce passage tiré du journal intime du mari infidèle : « J’accompagne ma femme à Cuba, mais je pense à toi Sonia. Le relief des montagnes me rappelle tes courbes sensuelles. »

Dans le rôle d’Anna, Laurie Gagné manque d’expérience pour un premier rôle au cinéma. Elle soupire et fait de gros yeux durant la moitié du film. Hélas, tous les acteurs sont mal dirigés... Même Louise Turcot et Gilles Renaud, par ailleurs deux formidables interprètes, jouent faux dans certaines scènes. Dommage.

En salle

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Notre Dame de Moncton

Drame

Notre Dame de Moncton

Denise Bouchard

Avec Laurie Gagné, Thomas Lapointe, Louise Turcot

1 h 30

4/10