Une artiste et sa mère vieillissante doivent ressasser les secrets d’un lourd passé lorsqu’elles retournent à leur ancienne maison familiale, un manoir lugubre converti en hôtel.

Poursuivant une exploration personnelle avec son amie et complice Tilda Swinton, déjà amorcée dans The Souvenir et The Souvenir – Part II, Joanna Hogg concrétise enfin un projet qu’elle entretenait depuis plusieurs années, soit celui d’explorer la part plus méconnue de la vie d’une femme qu’elle a pourtant côtoyée pendant toute son existence : sa propre mère.

La cinéaste britannique le fait à sa façon, en plongeant son film dans un climat à la fois mystérieux et intime, où même, parfois, des esprits peuvent discrètement faire sentir leur présence. The Eternal Daughter relate ainsi la quête intime d’une réalisatrice qui invite sa mère (Tilda Swinton tient les deux rôles) à séjourner avec elle dans le vieil hôtel où cette dernière a déjà vécu dans sa jeunesse des épisodes riches en souvenirs.

Cette démarche d’une artiste issue d’une génération où les parents, qui ont grandi pendant la Seconde Guerre mondiale, s’expriment peu sur leur enfance est illustrée sans effets dramatiques. L’atmosphère y est toujours brumeuse – voire un peu austère –, mais le récit prend racine dans une interrogation sincère, puisée à même la complexité des relations familiales.

En lice pour le Lion d’or à la Mostra de Venise, pendant laquelle une première version de ce texte a été publiée, The Eternal Daughter est à l’affiche en version originale au Cinéma Moderne à Montréal.

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The Eternal Daughter

Drame

The Eternal Daughter

Joanna Hogg

Avec Tilda Swinton, Carlie-Sophia Davies, Zinnia Davies-Cooke

1 h 34
En salle

6/10