Les cinq membres de la famille Morel se réveillent un matin chacun dans le corps d’un autre. Comme tous ont des engagements et des responsabilités, ils devront se coordonner pour accomplir leurs tâches sans éveiller les soupçons de leur entourage.

Quelle est la meilleure recette pour mélanger son entourage ? La permutation ! Ou plutôt, les permutations. Vous savez, quand la date, la personne, l’animal, l’objet ou l’évènement qu’on croyait bien connaître se mélangent. Qu’on imagine maintenant une permutation des âmes dans les corps de membres d’une même famille.

Quiproquos et situations aussi embarrassantes que burlesques en vue ! C’est exactement ce qui se passe avec les cinq membres (papa, maman, les trois enfants) de la famille Morel. Chacha, la gamine de 6 ans, est rendue dans le corps de son père Alain. Ce dernier est dans le corps de son fils Léo qu’il surnomme affectueusement « ma défaite ». Sophie, la mère et conjointe d’Alain, est dans le corps de Chacha. Et comme elle ne peut se passer de sa clope, on assiste à des scènes avec Chacha cigarette au bec.

Oui, c’est horrible à regarder, mais n’appelez pas la police et les médias : les apparences sont parfois trompeuses.

Résumons notre sentiment. On a ri. Plusieurs fois. De bon cœur. C’est burlesque. C’est niaiseux. C’est prévisible. Mais ça fonctionne assez bien.

La recette ? Le jeu. Car ce long métrage est essentiellement un film de performances, de mimiques, de postures, de ton dans les répliques, de hauts cris bien dosés, de timing. Et force est d’admettre que les comédiens font le boulot convenablement.

Comme ça arrive souvent dans ce genre de comédie, tous les chemins mènent au cadet ou à la cadette, dans le cas présent Chacha (Rose de Kervenoaël), tout à fait attachante.

Il faut aussi des histoires secondaires bien construites pour que le changement des personnalités mène à des situations hilarantes. Chaque personnage ayant son jardin secret, il y a autant d’imbroglios à démêler. Ils ne sont pas tous parfaitement réussis, mais disons que les gags autour de l’adultère de l’un des personnages visent particulièrement juste.

À quelques occasions, l’histoire flirte avec le fantastique. Comme lorsque, sous un effet magique, les âmes changent de corps durant la nuit. Dans ces passages, la musique se moule parfaitement aux images. Vous savez, ce genre de musique un peu céleste et enchantée qu’on entend en arrière-plan dans des films de petite épouvante où des gamins explorent un château abandonné ? C’est un peu ça.

On ne vous dira pas quelle morale nous est servie en bout de parcours, mais elle est assez facile à deviner. Ce n’est pas grave, on s’est bien amusé.

En salle

Consultez l’horaire du film
Le sens de la famille

Comédie

Le sens de la famille

Jean-Patrick Benes

Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy et Rose de Kervenoaël

1 h 32

6/10