Août 2001. La situation financière de l’Argentine est au plus bas. Fermin Pelassi, ancienne star du foot, tente de secouer son village à l’agonie en relançant une coopérative agricole. Ses efforts sont anéantis par Manzi, un avocat escroc. Déterminés à récupérer leur argent, Fermin et ses proches se lancent aux trousses de Manzi.

Un village moribond. Une population vieillissante. Un homme qui tente de relancer une industrie pour sauver sa communauté. Une galerie de personnages singuliers et prêts à tout, y compris de petites combines, pour arriver au but.

Ça vous rappelle La grande séduction ? Nous aussi. D’autant plus que les habitants d’Alsina, village pratiquement sous respirateur artificiel, sont comme ceux de Sainte-Marie-la-Mauderne dans le film de Ken Scott et de Jean-François Pouliot. Débrouillards, résilients, tantôt gauches, tantôt ingénieux, mais toujours attachants.

Très vite, le spectateur se rangera de leur côté dans ce film sans prétention mais au scénario sans temps mort. Les habitants vont tout faire pour reconquérir ce qui leur appartient, quitte à combattre le crime par le crime. Tout le village s’y met.

Les personnages ? Surtout des hommes. Regroupés autour de Fermin (Ricardo Darin), ils vont concocter un plan complexe et machiavélique pour reprendre leurs dollars cachés dans une planque dite inviolable.

Ici nous est venue à l’esprit une autre référence du cinéma. Ces mecs rappellent ceux de la bande à Danny Ocean qui, eux, faut-il le rappeler, étaient plus tordus. Et pourquoi pas ? Nous avons éprouvé tellement de plaisir à les regarder aller !

Parlant de référence, le réalisateur ne se gêne pas, lui non plus, pour faire des rapprochements. Il a inséré dans son film un petit extrait de Comment voler un million de dollars de William Wyler, sorti en 1966.

Inspiré du roman La nuit de l’usine d’Eduardo Sacheri, Les Z-Héros est campé en Argentine dans la seconde moitié de 2001. Si l’Amérique est alors secouée par les attentats du 11-Septembre, ce pays est aux prises avec une grave crise financière, forçant le gouvernement à adopter des mesures (corralito) pour empêcher la fuite des capitaux.

Très connu, le comédien argentin Ricardo Darin (Dans ses yeux, Truman) est très convaincant. Tout comme les nombreux personnages secondaires que dirige le réalisateur. Darin joue pour la première fois avec son fils Chino qui incarne… son fils Rodriguo dans le film. Pas de doute, la chimie fonctionne.

Enfin, on suggère au spectateur de demeurer attentif aux objets dans ce film. Ils ont leur importance, notamment le téléphone cellulaire. C’est fou combien 20 ans d’écart, entre 2001 et 2021, peuvent signifier comme changements.

En salle en version originale espagnole sous-titrée en français et en anglais.

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Les Z-Héros

Comédie d’aventures

Les Z-Héros

Sebastian Borensztein

Avec Ricardo Darin, Chino Darin et Andrés Parra

1 h 56

7/10