Né en 1856 dans l’Empire d’Autriche, l’ingénieur Nikola Tesla est vite remarqué par Thomas Edison, qui l’invite à le rejoindre aux États-Unis en 1884. Les recherches révolutionnaires de Tesla tardent toutefois à convaincre le célèbre inventeur. Leur complicité se mue alors en rivalité…

Même si l’approche est un peu plus traditionnelle au départ, ce nouveau film de Michael Almereyda (Marjorie Prime) affiche une certaine filiation avec The Twentieth Century, de Matthew Rankin. Tesla a assurément bénéficié de plus de moyens, mais on trouve quand même ici la volonté similaire de briser le cadre habituel du drame historique.

Au fil de la progression du récit, des éléments plus « incongrus » s’ajoutent, à commencer par cette narration que la fille du magnat de la finance J. P. Morgan, Anne (Eve Hewson), assure en s’adressant à la caméra, accompagnée de son ordinateur portable. Anachronismes en tous genres, scènes inventées de toutes pièces sur le plan historique et même une version karaoké d’Everybody Wants to Rule the World, de Tears for Fears, jalonnent ce film dont Almereyda a aussi écrit le scénario.

Beaucoup plus éclaté que The Current War, un film sur la rivalité entre Thomas Edison et George Westinghouse mettant pratiquement en scène les mêmes personnages, Tesla n’ose cependant pas aller vraiment au bout de sa démarche et ne tombe jamais dans la pure satire à la manière de The Twentieth Century. En résulte un film qui ménage un peu la chèvre et le chou, sans créer un véritable intérêt à propos de l’œuvre de Nikola Tesla.

IMAGE FOURNIE PAR VVS FILMS

Tesla, de Michael Almereyda

Cela dit, Ethan Hawke, qui retrouve le cinéaste avec qui il a tourné une version moderne de Hamlet il y a 20 ans, est très convaincant dans la peau de l’ingénieur d’origine serbe, malgré les différentes tonalités qu’Almereyda tente de donner à son récit.

Tesla. Drame biographique de Michael Almereyda. Avec Ethan Hawke, Kyle MacLachlan, Eve Hewson. 1 h 42.

Tesla est offert sur les plateformes Google Play, Microsoft et YouTube.