En août 2013, un pêcheur découvre par hasard une statue d’Apollon au large des côtes de Gaza. Mais elle disparaît mystérieusement quelques semaines plus tard. Depuis, tout le monde a son opinion sur son histoire, son authenticité et sur ce qu’elle apporte au territoire.

En novembre 2010, nous avions parlé du film Aisheen de Nicolas Wadimoff en coiffant notre article du titre « Gaza du côté des vivants ». Cette même formule pourrait décrire ce documentaire franchement drôle et profondément humain.

L’Apollon de Gaza est un réjouissant thriller archéologique centré sur une sculpture qui a disparu pratiquement aussi vite qu’elle est apparue.

Au fil de ses allers-retours entre Jérusalem et la bande de Gaza, le documentariste donne la parole à de nombreux personnages qui y vont d’une surenchère d’opinions entourant le mystérieux bronze.

IMAGE FOURNIE PAR L’ONF

L’Apollon de Gaza

L’affaire sème tellement d’hypothèses dans la population qu’on soupçonne Wadimoff d’être plus intéressé par les interviewés que par le mystère lui-même.

Car le Gaza qu’il filme ici, comme dans Aisheen, est fort différent de celui, en sang et en miettes, qu’on voit normalement dans les reportages télévisés ou dans de nombreux autres films.

Bien sûr, le sort du peuple palestinien est évoqué en filigrane dans le film, mais Wadimoff a cette intelligence du cœur de nous le présenter autrement, avec ses qualités, ses défauts, ses espoirs. Son film est aussi, par la bande, un hommage aux métiers de la conservation.

★★★½ L’Apollon de Gaza. Documentaire de Nicolas Wadimoff. 1 h 19.

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