L'histoire: Adaptation libre de la pièce La mouette de Tchekhov.
En 2003, Claude Miller avait fait une transposition très intéressante de La mouette, l'une des pièces les plus connues de l'oeuvre du dramaturge russe Anton Tchekhov, dans laquelle le cinéma «dans le cinéma» remplaçait le théâtre dans le théâtre, une façon de rendre hommage à la fois à la pièce et au septième art.
Le problème avec l'adaptation cinématographique de Michael Mayer (A Home at the End of the World, Flicka) est qu'on n'arrive pas à comprendre où il veut en venir au juste, quelles sont sa lecture personnelle de l'oeuvre et la pertinence de son projet.
La distribution est pourtant impeccable, située à l'époque de la pièce (fin XIXe siècle), la fabuleuse Annette Bening en tête dans le rôle de la diva Irina, face au jeune Konstantin tourmenté (Billy Howle), son fils amoureux de Nina (Saoirse Ronan), qui veut devenir actrice et qui s'enfuira avec son amant, Trigorine (Corey Stoll)...
On connaît l'histoire de ces chassés-croisés amoureux chez des gens superficiels et prisonniers de leur ego, que Michael Mayer filme un peu lourdement et nerveusement, comme un suspense, en brûlant certaines lignes célèbres (plus particulièrement celles de Masha, jouée par Elisabeth Moss).
Le résultat n'est pas désagréable en soi, la direction photo est très belle, et les interprétations plutôt justes, mais au bout du compte, The Seagull s'avère une transposition un peu sans âme, qui ne laisse aucune impression durable.
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The Seagull. Drame de Michael Mayer. Avec Annette Bening, Saoirse Ronan, Billy Howle, Elisabeth Moss. 1 h 38.
IMAGE FOURNIE PAR SONY PICTURES CLASSICS
The Seagull