L'histoire: Mildred et Richard Loving se sont mariés à Washington. En cette année 1958, l'État de la Virginie, où ils habitent, poursuit les deux amoureux en justice en vertu d'une interdiction des mariages interraciaux. Mildred et Richard répliquent en portant leur cause devant la plus haute instance judiciaire du pays.
Quand il a été lancé le printemps dernier au Festival de Cannes, où il était en lice pour la Palme d'or, Loving a été généralement encensé par la presse américaine. Qui a immédiatement vu en ce drame biographique un solide candidat pour la prochaine course aux Oscars. Il est vrai que le cinéaste Jeff Nichols, révélé grâce à Take Shelter et Mud, offre ici un film hollywoodien de facture classique, parfaitement calibré pour séduire les membres de l'Académie.
De façon indéniable, alors que l'Amérique est encore aux prises avec de graves problèmes raciaux, Loving est un film pertinent. Cela dit, l'approche très classique qu'emprunte le réalisateur de Midnight Special est étonnante.
S'inspirant d'une véritable cause survenue en Virginie dans les années 50, Nichols nous ramène à une époque où les mariages interraciaux pouvaient valoir aux conjoints une peine de prison. C'est d'ailleurs ce qui arrive à Mildred et Richard Loving (excellents Ruth Negga et Joel Edgerton). Le film décrit les 10 années que le couple consacrera à la reconnaissance de ses droits civiques, au fil d'une longue bataille qui s'est rendue jusqu'à la Cour suprême.
C'est bien sûr émouvant. Mais Loving est un film qui reste quand même un peu lisse, un peu trop bien placé.
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Loving (V.F.: Loving). Drame de Jeff Nichols. Avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Will Dalton. 2h03.
Image fournie par Focus Features
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