Dans sa forme actuelle, la Mazda3 n’est plus tout à fait une jeunesse. Et qui plus est, elle appartient à une catégorie qui n’est plus aussi en vogue qu’autrefois. Qu’à cela ne tienne, ses ventes ont progressé de 35 % au cours de la dernière année et elle demeure la Mazda la plus vendue au Canada derrière le CX-5.

Lancée en 2019, cette compacte japonaise tient son rang. Elle n’a rien perdu de sa grâce, avec ses lignes simples et efficaces que l’on s’approprie dès le premier regard, loin des formes banales ou torturées de bon nombre de ses rivales. Difficile de ne pas lui trouver du charme. Elle est à la fois compacte et élancée, et son avant plongeant, exhibant une calandre à l’ancienne, contraste avec la partie arrière plus ramassée. Elle est dessinée avec élégance et témoigne d’une qualité de construction qui surprend agréablement. On y est parfaitement assis dans de confortables sièges enveloppants (sur les modèles haut de gamme), et l’ambiance intérieure ne manque pas de distinction.

Du caractère, mais insuffisamment de souffle

La position de conduite s’ajuste au millimètre, car le volant et le siège sont réglables en hauteur comme en profondeur. Joliment éclairés, les compteurs sont très lisibles et on navigue sur l’écran d’infodivertissement (non tactile) à l’aide d’une molette. Tout, cependant, n’est pas parfait sur la 3. Une accumulation de commandes surcharge la partie gauche du tableau de bord et incite à quitter la route des yeux pour les identifier. En outre, cette voiture est infiniment moins généreuse et confortable aux places arrière que bon nombre de ses concurrentes. Les portières manquent de rangement, mais les dossiers de la banquette se rabattent en une seule opération, alors que le coffre a une capacité totale correcte, sans plus.

  • La Mazda3 est dessinée avec élégance et témoigne d’une qualité de construction qui surprend agréablement.

    PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

    La Mazda3 est dessinée avec élégance et témoigne d’une qualité de construction qui surprend agréablement.

  • La position de conduite s’ajuste au millimètre, car le volant et le siège sont réglables en hauteur comme en profondeur. Joliment éclairés, les compteurs sont très lisibles.

    PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

    La position de conduite s’ajuste au millimètre, car le volant et le siège sont réglables en hauteur comme en profondeur. Joliment éclairés, les compteurs sont très lisibles.

  • La Mazda3 est à la fois compacte et élancée, et son avant plongeant, exhibant une calandre à l’ancienne, contraste avec la partie arrière plus ramassée.

    PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

    La Mazda3 est à la fois compacte et élancée, et son avant plongeant, exhibant une calandre à l’ancienne, contraste avec la partie arrière plus ramassée.

  • On navigue sur l’écran d’infodivertissement (non tactile) à l’aide d’une molette.

    PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

    On navigue sur l’écran d’infodivertissement (non tactile) à l’aide d’une molette.

  • La fermeté des suspensions, la rigueur du châssis et le caractère particulièrement réactif du train avant comme de la direction se combinent pour procurer des sensations de conduite très directes, y compris à basse vitesse.

    PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

    La fermeté des suspensions, la rigueur du châssis et le caractère particulièrement réactif du train avant comme de la direction se combinent pour procurer des sensations de conduite très directes, y compris à basse vitesse.

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Sous le capot, il y a du nouveau cette année. Mazda éjecte le quatre-cylindres de 2 L au profit du 2,5 L. Celui-ci adopte un dispositif de désactivation des cylindres amélioré dans le but de réduire la consommation d’essence, talon d’Achille de ce moteur. Légèrement plus puissant que par le passé (191 ch au lieu de 186), ce moteur conserve cependant les mêmes valeurs de couple. On regrettera que cette mécanique plus caféinée s’associe exclusivement à une boîte automatique (voir l’onglet « Fiche technique »). La bonne nouvelle cependant est que cette mécanique puisse s’associer à un rouage intégral. Ce mode d’entraînement, une rareté dans la catégorie, se révèle d’une remarquable efficacité.

Faire corps avec son véhicule

La version suralimentée de ce moteur de 2,5 L suscite davantage la convoitise. Mais pour bénéficier de ses 250 ch et de ses 320 lb-pi de couple, il faut impérativement l’abreuver d’essence super, qu’elle n’économise malheureusement pas. En optant pour un indice d’octane moins élevé, les valeurs tombent (227 ch et 310 lb-pi de couple) et pourraient accélérer la carbonisation des soupapes. En outre, la plus grande complexité de cette mécanique pourrait également entraîner des frais de réparation plus élevés à long terme.

Dès lors, mieux vaut s’en tenir au 2,5 L atmosphérique si vous souhaitez maintenir le coût d’utilisation de cette Mazda au plus bas.

Compte tenu de son prix élevé, cette version suralimentée ne représentera qu’une faible partie des ventes et devrait surtout permettre de soigner l’image de la firme japonaise.

Progressif, le 2,5 L turbo bien secondé par une boîte de vitesses à six rapports ne rechigne pas à montrer qu’il a de la poigne. Et on apprécie tout autant sa rondeur en ville pour suivre en souplesse les fluctuations de la circulation. Mais le tempérament de cette mécanique n’est pas aussi volcanique qu’on attendait et dégage trop peu d’émotion.

Comme d’habitude, c’est sur la route que la 3 fait surtout valoir sa différence. La fermeté des suspensions, la rigueur du châssis et le caractère particulièrement réactif du train avant comme de la direction se combinent pour procurer des sensations de conduite très directes, y compris à basse vitesse. Bref, on sent vraiment cette voiture qui donne toujours cette subtile impression de nous asseoir en son centre de gravité. Cette réelle capacité à donner au conducteur le sentiment de faire corps avec son véhicule explique pour une bonne part le succès de Mazda en général et de la 3 en particulier.

Mazda3

Déclinaison à l’essai

GT Turbo AWD

Fourchette de prix

De 24 200 $ à 37 400 $

Consommation

9,5 L/100 km (moteur turbo, conditions hivernales)

On aime

  • Tenue de route
  • Présentation valorisante
  • Rouage intégral efficace

On aime moins

  • Dégagement à l’arrière
  • Consommation décevante
  • Essence super recommandée (Turbo)

Notre verdict

La GS à rouage intégral apparaît comme le choix le plus malin.

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