La saison 2024-2025 des Grands Ballets canadiens mettra l’accent sur la commémoration et la tradition, et un peu moins sur la création. Il y a de bien bonnes raisons pour cela, dont quelques anniversaires marquants.

Maestro

La première production de la saison, un programme mixte, comprend deux pièces du chorégraphe tchèque Jiří Kylián, Petite mort et Sechs Tänze, dansées sur la musique de Mozart, et une chorégraphie de l’Américain Garrett Smith, Complete sur la musique de Beethoven. « Je vais peut-être compléter la soirée avec une petite surprise, avec un autre compositeur, mais pour le moment, on parle simplement de Mozart et Beethoven », déclare le directeur artistique des Grands Ballets canadiens, Ivan Cavallari.

Ludmilla

PHOTO SASHA ONYSHCHENKO, FOURNIE PAR LES GRANDS BALLETS CANADIENS

La danseuse Maude Sabourin participera au programme hommage à Ludmilla Chiriaeff.

Les Grands Ballets rendent hommage à la fondatrice de la compagnie, Ludmilla Chiriaeff, qui aurait eu 100 ans cette année. Ce sera l’occasion de présenter des œuvres de personnalités qui ont connu Madame Chiriaeff, comme le grand chorégraphe russe George Balanchine, et les chorégraphes canadiens Ginette Laurin et Jean Grand-Maître. « L’École supérieure de ballet du Québec et la compagnie n’ont presque jamais dansé ensemble, note M. Cavallari. Jean Grand-Maître va faire une liaison entre les deux et nous allons essayer de faire rentrer tout le monde sur scène. »

Lisez notre dossier sur le centenaire de Ludmilla Chiriaeff

Casse-Noisette

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La danseuse Yui Sugawara dans le classique Casse-Noisette.

Le classique créé par Fernand Nault célèbre son 60anniversaire, une autre occasion de célébration. Cette production est un incontournable dans la saison des Grands Ballets canadiens. « C’est l’occasion d’avoir un nouveau public, indique Ivan Cavallari. C’est une façon d’ouvrir la porte, de donner le goût de la danse. »

La Belle au bois dormant

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Carrigan MacDonald, la belle, et Roddy Doble, la fée Carabosse.

C’est un autre grand classique. Cette version a été chorégraphiée par la légendaire danseuse brésilienne Marcia Haydée. « Ce ballet a marqué de grandes étapes dans ma vie de danseur, raconte Ivan Cavallari. J’ai terminé ma carrière en 2000 avec le rôle de la fée Carabosse. Le fait qu’on danse encore ce classique avec un grand plaisir, c’est vraiment à cause de cette force que Marcia a apportée au rôle de la fée méchante, interprété par un homme. »

Vendetta – Storie di Mafia

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La danseuse Anya Nesvitaylo dans Vendetta.

C’est un ballet narratif qu’Ivan Cavallari avait commandé dès sa première année en tant que directeur artistique des Grands Ballets canadiens. On y évoque l’atmosphère du Parrain et de West Side Story. « On avait utilisé les forces de la compagnie avec un style mélangé, entre la force de la narration et les moments de danse néo-classique. » Il y aura quelques changements dans la chorégraphie originale d’Annabelle Lopez Ochoa. « Les idées peuvent évoluer avec le temps », rappelle M. Cavallari.

Don Quixote

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Rachel Buriassi dans Don Qixote

La saison se termine avec un autre classique, basé sur le roman légendaire de Miguel de Cervantes. « Don Quixote, c’est très important dans la tradition cubaine ou argentine de la danse. Tous les grands danseurs veulent interpréter Don Quixote », affirme Ivan Cavallari. La chorégraphe Marina Villanueva, originaire de La Havane, devrait donc donner une touche cubaine à la production. « Les costumes et les décors vont arriver de Rome. Il y aura donc un mélange entre un Don Quixote existant, traditionnel, et la nouvelle création des Grands Ballets. »

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