Aladdin, la comédie musicale de Broadway, est présentée à Montréal jusqu’à dimanche dans le cadre de sa tournée nord-américaine. Un spectacle familial, rassembleur. Et digne de la recette magique de Disney.

Un festival de couleurs et de merveilles, de costumes et de décors, de musique et de danse. La comédie musicale tirée du film Aladdin, c’est la rencontre de Hollywood et de Bollywood, le temps d’un mariage célébré avec faste. Si le style Disney ne plaît pas à tout le monde, force est de constater que le producteur de The Lion King reste le maître de cet univers de divertissement, peuplé de bons sentiments et de poésie super kitsch.

PHOTO DEEN VAN MEER, FOURNIE PAR DISNEY THEATRICAL PRODUCTIONS

Aladdin : un festival de couleurs et de merveilles, de costumes et de décors.

D’ailleurs, il n’y a que la magie de Disney qui peut rassembler dans une salle des artistes drags (comme Mado Lamotte qu’on a aperçue, en civil, au parterre mardi soir), des familles et des membres de la diversité de 7 à 77 ans. À notre époque (cynique, colérique, post-pandémique), c’est aussi rassurant de voir 3000 personnes retrouver leur cœur d’enfant… et applaudir un tapis volant ! Comme c’est arrivé lorsque Aladdin et Jasmine s’envolent au-dessus de la scène, sous un ciel étoilé, avec la promesse d’une nouvelle vie ensemble.

On ne vous résumera pas cette histoire intemporelle qui fait partie de l’imaginaire universel. Le spectacle reprend ses grandes lignes, en proposant des chansons du film comme A Whole New World, la plus connue, et de nouvelles pièces. Sur les planches, Aladdin n’a plus son singe de compagnie, Abu. Il est toutefois accompagné de trois inséparables amis : Babkak, Omar et Kassim.

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Marcus M. Martin (le Génie), au centre, est le personnage le plus fort de la comédie musicale.

Le Génie du spectacle

Dans ce spectacle étourdissant, le personnage le plus intéressant n’est pas le jeune Aladdin, ni le sultan et la belle princesse, ni Iago et Jafar, le vizir qui veut remplacer le sultan. Le clou de la production, c’est le Génie, interprété avec panache par Marcus M. Martin. Lorsqu’il sort enfin de sa lampe magique, à la fin du premier acte, l’acteur livre un numéro époustouflant ! Tout en voix et en chair, le personnage multiplie les références au divertissement. De Chrorus Line à Dancing with the Stars en passant par Beauty and the Beast. Ce drôle de Génie fait même référence à la poutine et à Tim Hortons (!) dans des répliques pour le public d’ici. On aurait fait un vœu pour le garder plus longtemps sur scène…

C’est dans ses clins d’œil à la culture américaine, comme ses jeux-questionnaires télévisés (The Price Is Right), le Tap Dance et le jazz, qu’Aladdin fait mouche. Car la musique d’Alan Menken reste assez convenue. La mise en scène et les chorégraphies de Casey Nicholaw nous en mettent plein la vue. Toutefois, on est loin de la vision artistique d’une Julie Taymor, par exemple, qui a créé The Lion King au théâtre.

Une dernière note pour rappeler la restriction d’âge de la production. Si Aladdin cible un public général, Disney recommande ce spectacle pour des enfants de 6 ans et plus. Entendre des parents parler sans cesse et raconter toute l’histoire à un enfant qui veut s’en aller, durant deux heures, ça peut déranger les gens autour…

Voyez un extrait du spectacle Consultez le site de la Place des Arts
Aladdin

Aladdin

En anglais
Durée : 2 h 20 (avec entracte)

À la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, jusqu’au 2 avril

7,5/10