Vétérans et étoiles montantes de la danse se côtoient cette saison sur les scènes montréalaises. Voici notre sélection de cinq spectacles à ne pas manquer.

Marie Chouinard, encore et toujours

Qui de mieux que l’extraordinaire et jamais ennuyante Marie Chouinard pour ouvrir la saison chez Danse Danse ? Après plus de 30 ans de carrière, la prolifique chorégraphe semble encore portée par son formidable souffle créateur. Le souffle, celui de ses 12 danseurs et danseuses particulièrement, est d’ailleurs la matière première de sa nouvelle création, simplement intitulée M.Ode à la vie, l’œuvre met en scène l’éveil des émois au sein d’une communauté où « les blocs du réel s’écroulent et qu’un nouvel ordre désordonné s’impose ». Un rendez-vous.

Du 31 janvier au 4 février, au Théâtre Maisonneuve, à Montréal, et le 26 janvier au Grand Théâtre de Québec

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Aux frontières du réel

PHOTO JULIAN MOMMERT, FOURNIE PAR USINE C

Ink sera présenté en première nord-américaine à l’Usine C.

Nous conservons un souvenir indélébile de The Great Tamer, qui nous avait complètement renversée et hypnotisée lors de sa présentation à l’Usine C en 2019. L’artiste grec Dimitris Papaioannou était ensuite revenu présenter la projection vidéo de six heures Inside au même endroit, l’année suivante. Celui qui est reconnu pour son esthétique percutante marquera sans doute de nouveau les esprits avec Ink, un duo cruel et fascinant interprété par Papaioannou et Šuka Horn, qui sonde les frontières du réel, flirtant avec la science-fiction et l’horreur.

Du 1er au 4 mars, à l’Usine C

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Voir Margie Gillis danser

PHOTO SASHA ONYSHCHENKO, FOURNIE PAR L’AGORA DE LA DANSE

Margie Gillis présentera Old à l’Agora de la danse.

À l’Agora de la danse, Margie Gillis offrira Old, un solo qu’elle a chorégraphié et qu’elle interprétera. Réflexion sur la vieillesse et son mystère, cette œuvre marque les 50 ans de carrière de cette grande artiste de la danse. Sur scène, elle déploie son corps, traversant cette période de la vie rythmée par les chutes et guérisons, pertes et découvertes, dans un voyage où se dessine toujours un horizon rempli de possibles.

Du 9 au 11 mars, à l’Agora de la danse

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En ascension

PHOTO YANNICK GRANDMONT, FOURNIE PAR L’AGORA DE LA DANSE

Mountains Are Mountains, nouvelle création de Dana Gingras

La géniale Dana Gingras nous revient avec une nouvelle œuvre intitulée Mountains Are Mountains. Fidèle à son habitude, la chorégraphe devrait nous surprendre et nous dérouter, dans cette pièce où deux duos d’interprètes sont unis dans l’ascension obsessive et énigmatique d’une montagne, à la recherche de l’avenir, dans une quête – inatteignable – de l’avenir. Musique en direct et vidéo poétique accompagnent cette pièce aux échos métaphysiques qui nous rappelle que la vérité n’est nulle part ailleurs qu’ici et maintenant.

Du 22 au 25 mars, à l’Agora de la danse

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Retrouver les Grands Ballets

PHOTO SASHA ONYSHCHENKO, FOURNIE PAR LES GRANDS BALLETS CANADIENS

Création d’Andrew Skeels, Requiem sera présentée en première mondiale.

Ce nouveau programme double proposé en ouverture de saison aux Grands Ballets Canadiens s’annonce assez exceptionnel, porté par le chœur et l’orchestre de la compagnie. On pourra finalement voir en première mondiale Requiem, par le chorégraphe Andrew Skeels, dont la présentation en février 2022 avait dû être annulée. Ancien danseur des Grands Ballets désormais à la tête de sa compagnie Skeels Danse, le chorégraphe s’est inspiré de la beauté solennelle du Requiem allemand de Brahms dans une œuvre poignante et méditative explorant la profondeur des connexions humaines et la trace que laissent ceux qui nous quittent. En première partie, le public pourra voir dans son intégralité Jeunehomme d’Uwe Scholz sur les notes du concerto de Mozart, dont on avait pu apprécier un envoûtant pas de deux en extrait lors de la soirée Carmen, l’automne dernier.

Du 23 au 26 mars, à la salle Wilfrid-Pelletier

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Dans une version précédente de ce texte, nous affirmions que la nouvelle œuvre de Marie Chouinard incluait « dans un même élan danse, poésie, dessin, cinéma, installation plastique, nouvelles technologies ». Cette description faisait plutôt référence à l’ensemble de son corpus. Nos excuses.