Comme chaque nouvelle saison, nous vous présentons une sélection des concerts les plus prometteurs en musique classique dans la métropole. Entre géants du clavier et chefs-d’œuvre choraux et lyriques, les mélomanes montréalais ne manqueront pas de frissons au cours de l’hiver et du printemps.

Un départ canon chez Pro Musica

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Sergei Babayan

L’hiver musical montréalais commence sur les chapeaux de roues avec le retour de Sergei Babayan, qui nous a valu quelques-uns des plus beaux moments pianistiques des dernières années. Un grand coup de Pro Musica, qui en fait son premier invité international depuis la pandémie. Le musicien arménien jouera certains de ses compositeurs de prédilection, Bach, Schubert, Schumann (Kreisleriana) Liszt et Rachmaninov à la salle Pierre-Mercure le 15 janvier à 15 h. Pour ceux qui n’en auraient pas eu assez, le pianiste domicilié aux États-Unis retraversera la frontière fin mai pour jouer le Concerto pour deux pianos et percussions de Bartók à l’OSM avec son ancien étudiant Daniil Trifonov.

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Sorts et envoûtements aux Violons du Roy

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Karina Gauvin

La sorcière Alcina vous convie dans son île magique le 11 février. L’opéra homonyme de Haendel sera donné en version concert par les Violons du Roy et leur chef Jonathan Cohen à la Maison symphonique, deux jours après sa présentation au Palais Montcalm de Québec. Ce bijou lyrique inspiré de l’Orlando furioso de l’Arioste mettra en vedette la soprano Karina Gauvin dans le rôle-titre, aux côtés de la remarquable soprano Lucy Crowe en Morgana. Parmi les autres solistes, notons la contralto Avery Amereau et la basse Nathan Berg, entendues sur la même scène en décembre dernier, respectivement aux Violons du Roy et à l’Orchestre Métropolitain.

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Un grand rendez-vous pianistique au Ladies’ Morning

PHOTO TIRÉE DU SITE DE GENIUŠAS

Lukas Geniušas

Le jeu de mots est facile, mais le pianiste russo-lituanien Lukas Geniušas porte merveilleusement les quatre premières lettres de son patronyme, bien qu’être fils et petit-fils de pianistes (sa mère est même professeure au Conservatoire de Moscou) aide un peu les choses… Médaillé d’argent au légendaire Concours Tchaïkovski en 2015, le musicien de 32 ans a depuis conquis les salles les plus prestigieuses de la planète (Wigmore Hall, Concertgebouw, etc.). Il est l’invité du Ladies’ Morning Musical Club le 12 février (15 h 30, salle Pollack) dans un programme Schubert-Rachmaninov.

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LE duo de la saison à la salle Bourgie

PHOTO DE MARCO BORGGREVE, TIRÉE DU SITE DE WARNER

Alexandre Tharaud

Le pianiste Alexandre Tharaud et le violoncelliste Jean-Guihen Queyras… On ne peut rêver mieux comme affiche de concert de musique de chambre. Les deux Français sont tous les deux des champions de leur instrument, qu’ils magnifient par une technique de haut vol et une éloquence rare. On les retrouvera au Club musical de Québec le 28 mars (19 h 30) et à la salle Bourgie le 1er avril (20 h) dans un programme qui sort des sentiers battus : extraits des Pièces de viole de Marin Marais et sonates de Schubert et Poulenc. Le pianiste sera de retour dans la salle de la rue Sherbrooke le 5 mai pour une journée « Carte blanche à Alexandre Tharaud ».

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La Création selon Labadie

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Bernard Labadie

L’Orchestre symphonique de Montréal poursuit sa tradition d’inviter des spécialistes de la musique ancienne pour donner une œuvre chorale de grande ampleur. Après la Passion selon Matthieu de Bach sous la direction du Britannique Paul McCreesh en avril dernier, c’est Bernard Labadie qui prendra momentanément les commandes de l’orchestre et de son chœur pour La Création de Haydn. Avec les solistes Miah Persson (soprano), Andrew Haji (ténor) et Matthew Brook (basse), ils feront se mouvoir astres, mers et montagnes dans cette fresque incontournable. Rendez-vous à la Maison symphonique les 7 et 8 avril.

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Une nouvelle Butterfly à l’Opéra de Montréal

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Joyce El-Khoury

Madama Butterfly de Puccini revient en moyenne tous les sept ans à l’Opéra de Montréal. L’histoire tragique de la geisha éconduite à qui on retire son enfant revêtira toutefois des atours différents de ceux de la dernière production de 2015, avec des décors prêtés cette fois-ci par l’Opéra de l’Utah. La distribution, presque entièrement canadienne, gravitera autour de la soprano Joyce El-Khoury (d’origine libanaise, mais ayant grandi à Ottawa) dans le rôle-titre. Elle sera entourée du ténor (et surfeur !) Matthew White (Pinkerton), du baryton Hugo Laporte (Sharpless) et de la mezzo-soprano LaurenSegal (Suzuki). La direction sera entièrement féminine, avec l’Américaine Stephanie Havey à la mise en scène et la Manitobaine Keri-Lynn Wilson dans la fosse.

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Une fin de saison tellurique à l’OSM

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Rafael Payare

L’OSM termine l’année comme il l’a commencée : avec Mahler. Au lieu de la Neuvième symphonie de Beethoven, qui avait clos la saison 2021-2022, les mélomanes entendront cette année la monumentale Troisième symphonie, la plus longue du compositeur autrichien. Pour cette ode métaphysique à la nature, le chef Rafael Payare sera rejoint sur scène par le Chœur de l’OSM, un chœur d’enfants et la mezzo-soprano Michelle DeYoung, une des mahlériennes favorites du défunt chef Pierre Boulez. Il y aura trois représentations : 31 mai (19 h 30), 2 juin (19 h 30) et 3 juin (14 h 30).

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Les femmes à l’honneur au Métropolitain

PHOTO TIRÉE DU SITE D'ANGEL BLUE

Angel Blue

L’Orchestre Métropolitain met un point final à sa saison avec une tonalité tout autre que celle de l’OSM. Son concert du 11 juin (15 h), intitulé Exploratrices symphoniques, met à l’honneur la musique états-unienne et le travail des compositrices. Yannick Nézet-Séguin, dont l’enregistrement des Symphonies nos 1 et 3 de Florence Price avec l’Orchestre de Philadelphie a remporté un Grammy et un Diapason d’or, dirigera la Symphonie no 3 de la compositrice afro-américaine, en plus d’une création de la Montréalaise Keiko Devaux, dernière « compositrice de l’année » aux prix Opus. La fabuleuse soprano Angel Blue chantera en outre Knoxville : Summer of 1915 et la Mort de Cléopâtre de Samuel Barber.

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