Contrairement à la rumeur voulant qu'elle quitte ses fonctions de directrice générale et artistique du Théâtre du Nouveau Monde (TNM), Lorraine Pintal a déclaré hier qu'elle entendait rester en poste. La comédienne et metteure en scène a d'ailleurs nié réfléchir à son avenir.

Dans un court entretien avec La Presse, la candidate défaite du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Verdun a affirmé revenir à son engagement d'artiste.

«Je me trouve privilégiée, malgré la déception du résultat de la campagne, de retrouver l'activisme que j'ai toujours fait au sein de la culture comme femme de théâtre. Être de retour au TNM pour lancer une saison, je trouve que c'est aussi une tribune très importante.»

Bien sûr, si elle avait été élue, la question ne se serait pas posée, a-t-elle indiqué. «C'est sûr que j'aurais quitté mon poste dans ce contexte, mais là, je retrouve pleinement mes fonctions avec la saison 2014-2015 qu'on va lancer et la direction artistique que je vais continuer d'assumer comme je le fais depuis 22 ans.»

Lorraine Pintal n'a jamais eu le sentiment qu'elle partait pour de bon. «C'est vraiment un congé sans solde qu'on m'a accordé au Théâtre du Nouveau Monde. J'en étais d'ailleurs très heureuse, parce que ça témoigne de la compréhension des administrateurs et de l'équipe, qui a dû assurer le fonctionnement d'un théâtre pendant 33 jours très intensifs.»

Lorraine Pintal ne croit pas être dans une situation plus délicate qu'auparavant, malgré les critiques qu'elle a formulées à l'endroit des libéraux. «Depuis que je suis au TNM, j'ai eu à plaider notre cause auprès de multiples formations politiques. M. Couillard l'a dit hier: «Je suis maintenant le premier ministre de tous les Québécois.» Je crois que c'est la grandeur qu'il faut avoir.»

Elle ne croit pas non plus que le TNM sera désavantagé par les institutions en raison de ses prises de position.

«La chance que nous avons dans les formes d'art que nous préconisons, c'est que les institutions culturelles, du moins je l'espère, sont des territoires apolitiques et on est tous engagés dans cette société sans qu'il y ait de partisanerie dans les décisions qui se prennent, notamment sur le plan culturel. Ce serait assez incroyable que ce genre d'engagement nous isole de notre fonction par rapport au système politique, qui doit servir tous les Québécois. Le Parti québécois [s'est montré impartial] quand il était au pouvoir, et le Parti libéral va le faire aussi.»