Clémence DesRochers était au lancement de la programmation d'Espace Go, hier matin. Elle n'en foulera pas la scène, mais sa voix s'y fera entendre à l'automne... à travers celle de Pascale Montpetit.

Dans La démesure d'une 32A, pièce construite avec et autour des textes de Clémence, la comédienne aura la lourde tâche de porter des monologues profondément marqués par le ton et la manière de leur auteure, dans l'espoir de leur donner une nouvelle vie - un peu comme dans Le boss est mort, où Benoît Brière reprenait Yvon Deschamps.

Brigitte Poupart, qui signe la mise en scène et la dramaturgie du spectacle, est catégorique: il n'est pas question d'imiter Clémence. Elle a imaginé un personnage fictif (une femme travaillant dans un cabaret) qui raconte une histoire fictive «en empruntant aux monologues de Clémence».

Histoire d'aspirer ces textes encore davantage dans le présent, la metteure en scène a confié la conception sonore et musicale du spectacle à nulle autre qu'Ariane Moffatt, compositrice aussi habile avec le son d'une guitare acoustique qu'avec un appareillage électronique étoffé.

La démesure d'une 32A, présenté à compter du 13 novembre, constitue le morceau de résistance de l'automne à Espace Go.

Un autre projet, programmé en avril prochain, retient aussi d'emblée l'attention: La fureur de ce que je pense, spectacle conçu par Sophie Cadieux (toujours artiste en résidence à Espace Go) et Marie Brassard (adaptation et mise en scène) à partir de l'oeuvre de Nelly Arcan.

La saison 2012-2013 compte aussi les nouvelles pièces de Fanny Britt (Bienveillance) et de Guillaume Corbeil (Cinq visages pour Camille Brunelle), ainsi que Le dernier feu, une pièce de l'Allemande Dea Loher, dont on a vu Manhattan Medea en 2011 au même endroit.