Messieurs, vous avez toujours rêvé d'assister à une soirée entre copines? C'est ce que Souper de filles, la pièce de Carole Dion et Marielle Léveillé mise en scène par Stéphane E. Roy, vous propose, grâce à quatre amies de 20 à 50 ans réunies dans un restaurant qui parlent sans tabous de leurs vies.

C'est la deuxième année consécutive que Souper de filles est présenté sur les planches au Québec. Mais cet été, deux nouvelles comédiennes, Chantal Baril et Stéphanie Deschamps, donnent la réplique à l'humoriste Carole Dion et à Édith Paquet.

«Carole m'avait présenté les premiers extraits de Souper de filles et je l'avais encouragée à écrire une pièce de théâtre. Quand ce fut le temps de la monter, elle a fait appel à moi!», explique Stéphane E. Roy.

Fasciné par l'univers des filles dans les bars et par les réflexions qu'elles y ont, Stéphane E. Roy est heureux de faire partie de cette aventure dans laquelle il est le seul homme.

«Elles parlent de la manière dont elles se sentent par rapport à l'alcool, aux hommes riches ou moins riches, etc. C'était très intéressant à entendre pour un gars comme moi. C'est un peu comme si je levais le voile sur les mythiques soupers de filles!», explique le metteur en scène.

L'alcool aidant, les langues se délient et les quatre personnages utilisent un langage des plus crus. «En lisant les textes, les comédiennes disaient souvent: "On va vraiment dire ça devant public?"», précise Stéphane E. Roy.

«Ce n'était pas le théâtre auquel je suis habitué, car le texte est très cru, mais aussi drôle et vif. Vu que j'aime m'engager dans des projets nouveaux, j'ai eu envie de tenter l'aventure. On ne prend pas de gants blancs et on utilise un langage d'humoristes plutôt que de comédiennes: c'est une ligne, un punch!», explique Chantal Baril.

Malgré sa légèreté, Souper de filles parle autant de maternité ou du couple que de chômage. C'est aussi une histoire d'amitié entre Josée, une ingénieure dans la trentaine, France, Chantal et Janis, les trois serveuses du restaurant où elles sont réunies. La pièce est divisée en 10 sketchs, soit autant de petites scènes qui se déroulent à quelques semaines d'intervalles. L'action se déroule dans un milieu ouvrier où les trois serveuses, qui ont peu d'instruction, travaillent très fort pour s'en sortir.

À 20 ans, Janis se cherche dans sa sexualité alors que son père est gai. Chantal, la quarantaine, essaie par tous les moyens d'avoir un enfant.

«Quant à France, cette corpulente cinquantenaire, doyenne de l'établissement, est une femme brillante. Son mari est décédé et elle a élevé seule ses enfants. Elle a une grande conscience sociale et c'est un peu la rassembleuse. Je me suis inspirée de certaines personnes que j'ai rencontrées dans ma vie», explique Chantal Baril à propos de son personnage pour lequel elle a dû modifier sa voix et surtout son apparence physique en portant d'imposantes prothèses.

« J'ai appris que les filles peuvent être assez méchantes entre elles, mais elles ne s'en tiennent pas rigueur. Elles changent souvent d'humeur, sur scène comme en répétition!», conclut Stéphane E Roy.

Souper de filles, jusqu'au 18 août au théâtre Desjardins de la salle Jean-Grimaldi à LaSalle.