Marcel Alexander est un homme occupé: depuis près de 25 ans, il voit à la bonne marche de la salle de spectacle lavalloise André-Mathieu (il en est le directeur général depuis 1994), mais aussi de la Maison des arts de Laval et du Théâtre Marcellin-Champagnat. Ça représente, l'air de rien, quelque 2000 sièges à remplir, la gestion de 85 employés et une vingtaine de spectacles à présenter chaque mois, à Laval!

Comme si cela ne suffisait pas, cet enseignant de formation qui a tôt bifurqué vers la formation en entreprise et les ressources humaines préside aussi le réseau Diffusion Inter-Centre, qui regroupe la douzaine de salles de spectacles de plus de 800 sièges du Québec, après avoir présidé l'Association des professionnels de l'humour (à qui on doit le gala Les Olivier).

Or, la première fois que nous l'avons rencontré, il était simple membre du jury des préliminaires du concours des Francouvertes ! Grand fan de musique, y compris de musique émergente.

«J'ai payé mes études en jouant de la guitare dans des orchestres, dans les années 60, j'ai encore une guitare et je me suis même acheté un banjo!» lance-t-il.

Marcel Alexander a d'ailleurs créé une série de spectacles à l'intention des 45 000 jeunes Lavallois de 14 à 25 ans: Scene 1425 - et ça marche ! Tellement qu'il y a deux semaines, Scène 1425 est devenu un véritable réseau de diffusion, en collaboration avec sept autres villes québécoises (quinze l'an prochain).

«J'ai le plus bel emploi du monde, j'ai la chance d'être dans une situation où je peux faire ce que je pense qui doit être fait, dans un domaine qui me fascine, explique-t-il. À André-Mathieu, on a par exemple une programmation de spectacles de blues: ce n'était pas évident au départ, mais d'année en année, ça intéresse plus de spectateurs. Ce qui est le fun, c'est quand je ne reconnais personne dans la salle : ça veut dire qu'on vient d'offrir quelque chose qui ne l'était pas avant!»