C'est déjà le dernier week-end des Coups de théâtre, qui clôt deux semaines de représentations de théâtre et de danse destinées au jeune public. Cette semaine, la programmation éclectique des Coups nous a réservé de belles surprises, à commencer par cette adaptation libre de la vie de Jeanne D'Arc, The Terrific Adventures of Joan Woodsword, de la compagnie allemande Mummpitz.

Cette pièce à quatre personnages mise en scène par l'Anglais Alex Byrne est tout simplement jouissive. Le scénario, le jeu des acteurs, la musique, la mise en scène, cette production - jouée en anglais - est une réussite sur tous les plans. Le public scolaire présent lors de la représentation de mercredi a suivi avec beaucoup d'intérêt les aventures de cette petite Joan, souffre-douleur des filles de son école qui la raillent et l'humilient.

Avec une guitare, un mélodica et un instrument de percussion, les trois hommes (le père, la mère et le frère de Joan) racontent l'histoire de cette fillette qui se transforme en héroïne pour échapper à sa réalité. Propulsée au Moyen-Âge, elle devient rien de moins que Jeanne D'Arc, dite la pucelle, qui mènera la bataille d'Orléans, vaincra les Anglais et permettra au roi Charles VII, dit le dauphin, d'accéder au trône de France. Le tout avec des retours sur le présent de la jeune fille, qui a brisé le carreau d'une fenêtre de son école et qui doit faire signer la lettre de son directeur par son père.

Aventures de princesse

Hier, le Français Denis Athimon nous a fait crouler de rire avec son récit familial, Princesse K., invraisemblable histoire d'une famille royale victime des ambitions du fils aîné. L'auteur, acteur et metteur en scène français narre cette histoire avec toutes sortes de petits objets à portée de main, avec effets sonores et musiques de film, le tout arrosé de tous les clichés possibles et imaginables. Destinée aux enfants de 8 ans et plus, les adultes présents ont semblé apprécier autant (sinon plus!) que le jeune public.

Avec trois fois rien, Denis Athimon fait l'éloquente démonstration de tout son talent de conteur et de comédien, en nous transportant dans la forêt épaisse où notre belle princesse (représentée par une petite couronne), seule survivante de la famille royale massacrée par le vilain aîné, est prise en charge par un maître koala. Avant de l'entraîner pour venger sa famille, le koala lui impose l'épreuve de l'éclair (un éclair au chocolat qu'elle ne peut manger pendant 24 h) pour savoir si elle a le coeur pur. Je ne vous raconte pas toutes ses péripéties, mais allez voir cette pièce présentée encore aujourd'hui et demain.

Cyrano en musique

Autre pièce marquante de la semaine: la nouvelle production du Théâtre Motus, qui a produit l'an dernier la très belle pièce Baobab. Cette fois, la compagnie nous présente une adaptation musicale de Cyrano de Bergerac appelée Pour en finir avec Cyrano, qui met en scène une troupe de Roms jouant la célèbre pièce. Motus, passée maître dans le théâtre d'objets, est à la hauteur de sa réputation et continue de nous étonner par son inventivité et l'ingéniosité de ses manipulations, même sans la magique présence des griots. Les comédiens, menés par Sylvain Massé dans le rôle de Cyrano, nous replongent de ce très beau texte d'Edmond Rostand.

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Pour tous les détails de la programmation: www.coupsdetheatre.com