L'humoriste Rachid Badouri s'est envolé, hier, pour le Marrakech du rire, un festival d'humour au Maroc, son pays d'origine, où il se produit trois fois cette semaine.

La Presse a assisté à son départ à l'aéroport Trudeau, hier soir. Son avion quittait pour Paris, où il rejoignait son équipe technique ce matin avant de reprendre un avion pour Marrakech. Ce soir, il fait la première du spectacle de Jamel Debbouze, avec une performance de 20 minutes.

Demain soir, il occupera par contre toute la scène avec la présentation de son spectacle Arrête ton cinéma, qui a connu un succès monstre tant au Québec qu'en France. Enfin, samedi soir, il fera partie du gala de clôture présenté près du palais El Badi, avec notamment Jamel, Franck Dubosc et Omar Sy.

«La scène extérieure près du palais est extraordinaire, dit Rachid Badouri. C'est magique. Cette participation à Marrakech, c'est quelque chose qui me trottait dans la tête depuis longtemps. Ce sont des rêves qui se concrétisent. Je suis dans le mode taureau qui veut aller défoncer des choses. Ça me donne une énergie extraordinaire quand je me retrouve sur scène.»

Le père de Rachid, ses deux soeurs, ses oncles et ses tantes, ses nièces, des cousines et plusieurs de ses amis seront à Marrakech pour le soutenir. «C'est comme quand ma mère me préparait mon anniversaire quand j'étais jeune, dans le sous-sol d'un McDonald, sur Curé-Labelle, à Laval. Une semaine avant, je capotais d'y retrouver tous mes amis. Pour Marrakech, je me sens un peu comme ça, avant une grosse fête.»

Et ça risque d'être une grosse fête. «Au Maroc, mon rappel risque de durer une heure, une heure et demie! Avec présentation de toute la famille sur scène, comme ça se fait là-bas! Et puis, ils ne savent pas c'est quoi un Marocain né au Québec! Imagine-toi que je vais leur raconter que c'est quand je suis venu au Maroc pour la première fois que j'ai découvert ce qu'est une toilette turque! Ils vont capoter! Quoi qu'il arrive, ça va être incroyable.»

À lui le monde

Le père de Rachid est dans tous ses états, très fier que son fils se produise «devant la famille et les amis» au Maroc. «Il pète les plombs. Il m'a demandé 300 billets de faveur! Pour rire! En fait, il voulait une vingtaine de billets pour montrer son fils à ses amis. Je le comprends. Depuis 2005, c'est ça qu'il attend, que ça marche en France pour moi, que ça marche dans la francophonie et surtout au Maroc.»

Rachid Badouri veut faire une carrière internationale, en français mais aussi en anglais. Pour l'arabe, il faudra attendre un petit peu! «Je veux amener Arrête ton cinéma très loin et partout, dit-il. Pas en arabe pour l'instant, car ça ferait rire! Je parle un peu le berbère du nord, mais il ne se parle pas à Marrakech. Mon père regrette que je n'aie pas appris l'arabe au lieu d'avoir pris des cours de natation!, comme il dit!»