Après le succès de La marche des dinosaures il y a trois ans, c'est au tour des dragons d'envahir le Centre Bell au mois d'août. Dans ce spectacle tiré de l'excellent film d'animation de DreamWorks Dragons, les bêtes fumantes prendront littéralement vie grâce à une technologie sophistiquée qui leur donne une apparence d'un réalisme sidérant.

«Les dinosaures, c'était spectaculaire. Alors dès qu'on a su que c'était la même équipe qui produisait Dragons, on a dit qu'on voulait embarquer, avant même de voir le résultat final. On savait que ce serait une bonne production», a dit hier Jacques Aubé, vice-président exécutif et directeur général d'evenko, lors de la présentation à la presse d'un des 23 dragons animés qui font partie du spectacle.

Ce genre de production fait toujours appel à un certain gigantisme. La seule queue de Terrible terreur, le plus gros des dragons, mesure 66 pieds. Furie nocturne, le mignon dragon noir qu'apprivoise Harold le petit viking, mesure 9 pieds de haut, 28 pieds de long et, les ailes déployées, a une envergure de 33 pieds.

Robotique

Car oui, le quart des bêtes de Dragons peuvent même voler, grâce à un système de robotique s'apparentant à celui des montagnes russes. Tous les dragons sont animés par un mélange de réseaux sans fil, de boyaux hydrauliques et de câblage manipulés par trois ou quatre personnes installées à l'intérieur de ces machines. Les plus grosses pèsent 2,6 tonnes mais, malgré leur taille imposante, peuvent avoir des expressions faciales aussi précises qu'un clin d'oeil.

Une telle ampleur demande évidemment de l'espace et les dragons cracheront du feu sur toute la surface du Centre Bell, devant des images vidéo projetées sur l'équivalent de neuf écrans de cinéma réunis. La tournée, qui a commencé au printemps en Australie et en Nouvelle-Zélande, est composée de 85 techniciens et le matériel, pour la portion nord-américaine, transporté dans 30 semi-remorques de 52 pieds.

Ce spectacle produit par S2BN Entertainment et Global Creatures a demandé quatre ans de travail. Mais au-delà des chiffres, sa base demeure la charmante histoire d'une amitié improbable entre un jeune viking plus intello que physique - le fils du chef- et un dragon, dans un monde où ils devraient être des ennemis jurés. Une bonne base, puisque ce récit initiatique classique, de rite de passage et de solidarité, était supérieur à beaucoup de films de genre, suscitant petites peurs et grandes émotions. On a bien hâte de voir comment l'imposante scène finale, lorsque les enfants attaquent le repaire de Terrible terreur à dos de dragon, sera rendue.

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Dragons Live et spectaculaire, du 15 au 19 août au Centre Bell. Cinq représentations seront traduites et préenregistrées en français, et trois seront en anglais.