De retour au Québec dans le cadre de son mandat de porte-parole du programme de récompenses Scène, Rachid Badouri était de passage à Montréal lundi pour visionner un de ses films préférés, Un prince à New York,avec les gagnants d'un concours. L'humoriste en a profité pour tirer un premier bilan de son expérience parisienne. Il peut dire mission accomplie.

Rachid Badouri, qui s'est promené toute la semaine de Victoriaville à Gatineau, en passant par Sherbrooke, considère cette escapade québécoise comme une véritable promenade de santé comparativement au rythme effréné que lui impose sa vie parisienne.

Mais il aura à peine le temps de reprendre son souffle puisqu'il sera de retour en France dès la semaine prochaine, et ce, jusqu'en mai pour une série de représentations supplémentaires de son spectacle au théâtre Le Temple. Cette petite salle de 350 places, il n'a eu aucun mal à la remplir, tout comme ses objectifs pour son premier trimestre en France. «On voulait afficher complet avant la fin de l'année et on l'a été la dernière semaine. On voulait quelques apparitions à la télévision et on a décroché deux contrats grâce à Arthur. Enfin, on voulait faire une revue de presse et on a fait Paris Match!», dit fièrement Rachid Badouri.

Au petit et au grand écran

En plus d'avoir séduit le public venu l'applaudir sur scène, l'humoriste a su charmer les téléspectateurs français en collaborant au talk-show d'Arthur diffusé sur Comédie +. On peut également le voir, depuis la mi-décembre, dans Vendredi, tout est permis sur les ondes de TFI, l'une des chaînes les plus regardées du paysage audiovisuel français.

«C'est une émission avec des défis, un mélange entre Whose Line Is It Anyway? et Dieu Merci!. On est quatre humoristes récurrents et deux invités. Il y a une épreuve où on doit mimer une chanson et une autre qui est très dure, et au cours de laquelle je me suis blessé, avec un décor penché à 30 degrés! On attend maintenant de savoir si l'émission va revenir. Mais j'ai reçu aujourd'hui un texto d'Arthur [NDLR: l'animateur et producteur de l'émission] me disant: «C'est dans la poche!»», explique-t-il.

Représenté en France par l'agence Adéquat, Rachid Badouri enchaîne avec succès les castings pour le cinéma. Mais il joue de malchance en faisant coïncider les dates de tournage avec son emploi du temps.

«J'ai passé un casting en novembre pour un film qui s'appelle Paulette. Je devais y jouer un méchant dealer de drogue, mais j'ai encore eu un conflit d'horaires pour venir ici!», dit-il.

Rachid Badouri croit néanmoins au destin et juge que ces rendez-vous manqués ne lui sont pas arrivés pour rien. «J'ai rencontré une dame qui a fait beaucoup pour la communauté noire dans le monde: Euzhan Palcy. Elle a réalisé Rue Cases-Nègres dans les années 80, mais aussi A Dry White Season avec Marlon Brando et Suzanne Sarandon. Elle est venue me voir en spectacle et on est allé manger ensemble. C'est d'ailleurs une directrice de casting que j'avais rencontrée auparavant qui me l'a présentée! On est en pourparlers; elle veut me présenter quelques trucs pour son prochain film», conclut Rachid Badouri.