La TOHU a misé juste encore une fois en invitant la compagnie française XY à ouvrir sa saison internationale avec son impressionnant spectacle, Laissez-Porter.

Simplicité, finesse, originalité et humour sont au menu de cette performance ininterrompue de 60 minutes où six artistes de cirque se débattent avec quelques valises et des planches de bois pour nous surprendre et nous attendrir.

 

Pour le spectateur montréalais, c'est quelque chose de différent de ce à quoi nos troupes locales nous ont habitués, troupes qui excellent, par ailleurs, en théâtre, comédie et poésie.

À la TOHU cette fois, nous nous retrouvons devant six solitudes qui se rencontrent et s'entraident, qui s'aiment et se déchirent, mais l'élan imparable du spectacle demeure celui d'une étude approfondie d'une seule et même technique, le main à main, poussée dans ses derniers retranchements. En un équilibre parfait, dans tous les sens du mot.

Les six virtuoses acrobates - Abdel Senhadji, celui qui ressemble à l'acteur Gérard Darmon, Mahmoud Louertani, Denis Dulon, Airelle Caen, Mikis Minier-Matsakis et Anne de Buck - nous subjuguent par leur haute maîtrise technique et l'enfilade de combinaisons - solo, trios, sextuors - et d'exploits physiques, possibles ou inimaginables. À voir, seul, en couple ou en famille. Vous n'en croirez pas vos yeux!

En première partie mercredi, l'excellent jeune clown Mick Holsbeke, frais émoulu de l'École nationale de cirque, a quelque peu raté sa première montréalaise en y allant d'un numéro trop échevelé. Mettons cela sur le compte de la nervosité.

Laissez-Porter est présenté jusqu'au 2 octobre à la TOHU.