Le tandem Stéphane Rousseau et Franck Dubosc reprend du collier mercredi soir, au 4e Festival Juste pour rire Nantes: après une pause de deux ans, les animateurs du traditionnel gala dit «des Français» lorsque présenté au Théâtre Saint-Denis, animeront en effet la première des trois représentations d'un spectacle mis en scène par Josée Fortier, qu'ils présenteront ensuite à Montréal en juillet et, enfin, en septembre à Paris.

«Nous n'avons pas 'divorcé' mais fait une pause parce que nous étions trop occupés avec nos projets personnels. Mais en présentant, en 2006, un gala intitulé Nos adieux, nous savions... que nous allions pouvoir revenir à volonté. C'est ce que veut la tradition, non?» s'amuse Stéphane Rousseau qui, de son côté, s'est fait moins présent à la vie publique au cours des derniers mois pour se consacrer à son premier enfant, né en décembre.

Ce qui ne l'a pas empêché d'élaborer, par courrier électronique, le concept du spectacle avec son pas-si-vieux-complice. «La chimie est revenue immédiatement, même à distance», poursuit-il. Et, ensemble, ils ont écrit sept nouveaux numéros qui «encadreront» ceux de leurs invités (Rachid Badouri, Anthony Kavanagh, Gregory Charles, Patrick Timsit, Michel Boujenah, etc.), sur le thème très ludique «des garçons en permission, un clin d'oeil aux films musicaux des année 50 où des soldats arrivaient en ville pour s'éclater... et les filles en profitaient», résume Josée Fortier.

Laquelle a vu les textes et les numéros passer en vitesse supérieure quand les deux copains ont pu travailler ensemble lors des passages de Franck Dubosc au Québec et depuis l'arrivée de Stéphane Rousseau à Nantes: «Un duo, pour qu'il marche, tu ne peux le travailler qu'ensemble», assure la metteure en scène. Et Stéphane Rousseau d'acquiescer, heureux d'avoir l'occasion, pour une fois, d'avoir du temps pour répéter, préparer ce gala, spectacle qu'avec les années, les gens se sont mis à attendre avec de plus en plus... d'attentes, «mais nous n'avions pas plus de temps, nous, pour le répéter. Cette année, c'est différent et nous arriverons beaucoup mieux préparés à Montréal», fait Stéphane Rousseau.

Lequel a, par ailleurs, commencé à écrire un nouveau spectacle tout en étudiant les offres que lui fait le milieu du cinéma. Elles viennent de France, du Québec et «des deux: des coproductions», fait celui qui affirme qu'il replongerait «demain matin» dans la (més)aventure Astérix aux Jeux olympiques. Pour plusieurs raisons: «Les rencontres, l'expérience d'un tournage de méga-production, les six mois en Espagne, la paye... et la visibilité: selon moi, un succès vu par 200 000 personnes n'aura jamais l'impact d'un navet vu par 10 millions.» Navet, le mot est lâché. Et il aurait pu être lâché très tôt dans le processus: «Tous les acteurs savaient que ça allait mal tourner. Dès la lecture du scénario, on avait des doutes - qui se sont confirmés au tournage.» On connaît la suite...

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Une partie des frais de voyage de ce reportage ont été payés par Juste pour rire.