Bon, disons-le tout de suite, il s'agit encore une fois de la machine Disney et de ses tonnes de produits dérivés lumineux, bruyants et à haute teneur en sucre. C'est également le retour de la philosophie Disney, son petit côté manichéen qui dépasse et ses versions édulcorées (rappelez-vous, Ariel la petite sirène ne meurt plus dans l'écume mais épouse le prince!). Bref, il faut accepter d'entrer dans la danse sans mauvaise foi pour que la magie opère. Si vous y parvenez, l'enchantement vaut encore une fois le détour.

Cette fois, Mickey, Minnie, Donald et cie ouvrent le spectacle au volant d'une voiture remplie de valises, prêts pour un départ vers ce qu'ils appellent Un monde de fantaisie. On nous promet un tour d'horizon des univers propres à Disney dont celui du célèbre Roi Lion mais aussi de la Fée Clochette, des Bagnoles et de La Petite Sirène. Et si le tout semble sentir la récupération de costumes des spectacles précédents, il n'en est rien. Chaque volet présente les moments forts des quatre histoires dans un nouvel emballage visuel. L'effet demeure saisissant, même pour les «habitués» dont je fais joyeusement partie.

 

Le voyage débute avec une réelle nouveauté: l'arrivée des Bagnoles de Radiator Springs sur la glace. Les rutilantes voitures sont, bien évidemment, limitées en ce qui a trait au coup de patin mais ravissent de par leur réalisme, leur chrome étincelant et leur carrosserie astiquée. Des effets de pyrotechnie soulignent cette étonnante parade sur la patinoire de Mlle Sally, de Flash McQueen et des copains. Pour les figures de patin, il faudra attendre l'arrivée dans le monde aquatique d'Ariel et du prince qui exécutent un joli pas de deux entre les coraux, les poissons et les hippocampes. C'est également le cas de Simba et Nala qui nous livrent un duo avec nombre de portées spectaculaires tandis que la Fée Clochette et Terence semblent voltiger entre les brins d'herbe.

Mais ce sont encore et toujours les numéros à grand déploiement qui font mouche chez Disney On Ice, comme cet impressionnant troupeau de gnous dans la savane ou encore l'arrivée du printemps dans la vallée des fées alors que la patinoire se couvre de fleurs multicolores et de papillons pendant que la Reine Clarion flotte au-dessus des spectateurs. Sans compter les numéros reposants sur le succès de certaines mélodies (dont le jouissif Hakuna Matata) qui galvanisent littéralement les enfants.

Seule ombre au tableau: l'avant spectacle qui a lieu sur la mezzanine (et non sur la glace) et exploitant le thème des princesses échappe à la majorité des spectateurs embourbés dans la foule. Une mauvaise gestion que l'on ne s'explique pas...