Des nouveautés ont fait leur apparition sur la plateforme Crave. Voici une liste proposée par nos chroniqueurs et journalistes.

In Memoriam

Il faudra activer « pronto » votre abonnement à la plateforme Crave pour suivre la série québécoise la plus originale et la plus captivante du printemps, le thriller psychologique In Memoriam, qui loge à l’intersection de Succession et The Hunger Games, avec un soupçon d’influence téléréelle. C’est hyper accrocheur et tordu comme proposition. On aurait le goût de tout engloutir d’une traite.

Hugo Dumas

Crave mettra en ligne les épisodes au rythme d'une heure par semaine. Les deux premiers épisodes sont offerts depuis le 28 mars.

Les rayons gamma

Comme une suite spirituelle d’À l’ouest de Pluton, Les rayons gamma est une fresque captivante sur l’adolescence qui rend justice à la complexité de cette époque de la vie. Et qui se tient bien loin des représentations caricaturales qu’on réserve trop souvent à la jeunesse.

Audrey-Anne Blais

La piqûre de la minceur

La réalisatrice et scénariste de La piqûre de la minceur, Émilie Ricard-Harvey, prône la sensibilisation et l’éducation pour prévenir, en amont, le recours à ces médicaments dits « magiques ».

Hugo Dumas

Spencer

La forme plus éclatée que privilégie Pablo Larraín, appuyée par la trame musicale – excellente – de Jonny Greenwood, séduira ceux qui accepteront d’entrer dans une œuvre faisant écho au monde intérieur d’une femme coincée dans l’une des périodes les plus dramatiques de sa vie.

La Presse

The Menu

Mark Mylod, surtout connu grâce à la réalisation de la série Succession, instaure un climat tendu en tirant le maximum de l’espace unique dans lequel se déroule l’intrigue. Et dans lequel les personnages évoluent en permanence. Il en émane d’abord un bon suspense, ainsi qu’une satire féroce de la haute bourgeoisie et de l’élite culinaire. The Menu (Le menu en version française) est un thriller qui fait peur. Et qui donne quand même faim…

La Presse

Simple comme Sylvain

Les dialogues finement ciselés de Monia Chokri, pétris de son humour typique, parfois cynique, toujours efficace, forment la charpente de ce récit plein de tendresse et d’autodérision sur les amours contrariées, physiques et platoniques, ainsi que sur l’hypocrisie de certaines constructions sociales. Il n’y a rien de manichéen ni de simpliste dans Simple comme Sylvain. Monia Chokri ne juge pas ses personnages, pour lesquels elle a manifestement de l’empathie, de l’affection et, bien sûr, de l’amour.

Marc Cassivi

Les jours heureux

En faisant le pari de se tenir au plus près des acteurs, et en particulier de Sophie Desmarais, grâce à de gros plans ou à une caméra à l’épaule, Chloé Robichaud plonge dans l’émotion. On épie ses gestes. On a l’impression d’être dans sa tête, de mesurer ses espoirs et ses déceptions, de deviner son anxiété de performance. De plonger avec Emma dans ce qu’elle contrôle, tente de contrôler, et ne peut contrôler. C’est ce qui fait des Jours heureux un objet de cinéma aussi libre qu’émouvant.

Marc Cassivi

Richelieu

Marc-André Grondin est efficace dans le rôle de Stéphane, le patron cassant et inflexible. Sa performance, bien qu’elle ne sorte pas du lot, réussit à bien rendre ce personnage habilement écrit, qui, si on s’attarde aux détails, est loin de n’être qu’un dirigeant tyrannique. On a hâte de voir ce que Pier-Philippe Chevigny réserve au cinéma québécois, car sa signature de réalisateur a certainement le potentiel de servir la justice sociale. Comme quoi il n’y a pas que le documentaire qui peut être engagé.

Audrey-Anne Blais

Solo

Dans Solo, Théodore Pellerin est grandiose. Cet acteur est dans une classe à part. Il nous fait sentir toute la quête, le vertige de Simon dans le moindre regard. C’est une performance exceptionnelle. Malgré ces maladresses, SOLO reste un film flamboyant, touchant et libérateur. La touche Sophie Dupuis, c’est le mariage de la sensibilité et de la liberté. Cette cinéaste laisse parler son cœur à chaque plan.

Luc Boulanger

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant

Que les détracteurs de Twilight soient rassurés : hormis la tenue vestimentaire et la flamboyante chevelure léonine de Denise, lesquelles évoquent la vilaine Victoria, rien dans Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne rappelle la mièvre franchise relatant les amours tumultueuses d’Edward et Bella. En fait, c’est plutôt du côté du cinéma indépendant que la réalisatrice Ariane Louis-Seize puise son inspiration.

Manon Dumais

Les chambres rouges

Ce film imaginé pendant la pandémie explore une multitude de sujets contemporains – fascination pour les tueurs en série, théories du complot, solitude urbaine, pouvoir de l’image – en prenant soin de rappeler à quel point la violence gangrène les écrans et la société, déshumanisant ses êtres de chair et de sang. De quoi se perdre dans les profondeurs de ces Chambres rouges qui s’avèrent d’abord et avant tout un fascinant exercice de style livré par un de nos esthètes les plus doués.

Martin Gignac, collaboration spéciale