Quels sont les incontournables à regarder sur la plateforme Crave? Inspirez-vous des suggestions de nos journalistes.

The Last of Us

The Last of Us est de loin la meilleure œuvre tirée d’un jeu vidéo que nous avons vue. En fait, après avoir visionné cinq des neuf épisodes, on peut affirmer qu’il s’agit tout simplement d’excellente télé, peu importe son inspiration. Nous sommes accrochés dès le départ par des personnages authentiques et une longue séquence d’action digne des pires cauchemars.

Pascal LeBlanc

Les tricheurs

Les tricheurs se démarque grâce à ses dialogues bien trempés, à travers lesquels sont abordés plusieurs thèmes sociaux. Les masques tombent au fil de discussions portant sur la diversité, le traitement réservé aux aînés, les relations amoureuses. Bref, on nous propose ici un regard acidulé sur la nature humaine et ses zones d’ombre. La réussite de ce film assez niché est également due aux formidables comédiens, qui modulent avec subtilité les nuances d’une partition singulière.

Marc-André Lussier

Hallelujah : Leonard Cohen, a Journey, a Song

Le film de Dan Geller et de Dayna Goldfine, présenté en première le mois dernier au festival de Tribeca, revient sur la jeunesse et sur les débuts de Leonard Cohen et retrace les grandes étapes de sa carrière. Les réalisateurs qui se sont inspirés d’un livre d’Alan Light intitulé The Holy and the Broken, manient avec sensibilité la riche matière qu’ils ont en main. Leur film est nourri par des entrevues avec quantité de proches et de collaborateurs de Cohen, offre des images d’archives riches (beaucoup d’interviews de l’artiste) et de touchants extraits de concerts.

Alexandre Vigneault

Maigret

Maigret est un très beau film qui fait l’éloge de l’homme et de la femme « ordinaires ». Tout en étant une œuvre de cinéma, avec ses cadrages soignés, sa direction artistique raffinée, ses références à Godard, à Hitchcock et au cinéma muet. Patrice Leconte signe avec finesse et doigté un film touchant, sobre et crépusculaire. Un polar tout en dentelle.

Luc Boulanger

Meet Me in the Bathroom

Meet Me in the Bathroom, tiré de son livre du même titre, effectue un retour sur l’émergence des Strokes, Yeah Yeah Yeahs et Interpol, qui ont refusé que leur rendez-vous avec la nuit new-yorkaise soit autre chose qu’excitant. Si les réalisateurs du documentaire ont vraisemblablement eu accès à une généreuse quantité d’archives – le film n’est tissé que de visuel de l’époque –, ces images de coulisses sont imprégnées d’une candeur presque surannée.

Dominic Tardif

La vraie famille

Âmes maternelles aux cœurs sensibles, soyez averties. Ce petit bijou de film va vous tirer quelques larmes, c’est garanti. Mention spéciale aux dialogues, spontanés et si bien sentis, et au jeu des acteurs (tant des adultes que des enfants, d’ailleurs), d’une infinie maîtrise.

Silvia Galipeau

Les innocents

Glacial jusqu’à en susciter l’inconfort, le récit du film Les innocents déploie une tension lourde qui agit d’abord en sourdine, avant de se resserrer progressivement sur le spectateur. Malgré la présence de certains clichés liés à l’utilisation des ombres et des effets sonores, l’atmosphère tendue et insidieuse renforce le sentiment de solitude, déjà maximisé par le rythme lent et la superbe photographie qui se plaît à filmer les lieux sombres et déserts.

Martin Gignac, collaboration spéciale

Noémie dit oui

C’est un service que nous rend Geneviève Albert avec son premier long métrage, Noémie dit oui. La prostitution juvénile nous est montrée avec un réalisme déchirant qui provoque de fortes émotions, puis la réflexion. On en sort déstabilisé, mais alerté aussi.

Marissa Groguhé