Fille à porter, d’Ariane Roy
Le prestigieux prix qu’elle a remporté au Gala de l’ADISQ est digne de foi : Ariane Roy est la révélation de l’année sur la scène musicale du Québec. Sorti en février dernier, medium plaisir réunit des chansons de très haut calibre pour un premier album, avec beaucoup de personnalité et de tonus mélodique. Ariane Roy chante Fille à porter avec sa grande amie Lou-Adriane Cassidy, alors qu’elle cosigne la réalisation avec Dominique Plante. Une grande voix du Québec d’aujourd’hui et de demain.
Chaise longue, de Wet Leg
Un peu d’insouciance juvénile ? On en avait bien besoin en 2022 et merci à Wet Leg de nous plonger dans un état de décrochage total avec son premier album. Le duo britannique formé de Rhian Teasdale et de Hester Chambers replonge dans la décennie 1995-2005 avec des références grisantes, beaucoup d’esprit et un sens redoutable de la mélodie. Du bonbon.
Superstar, de Beach House
Notre intérêt pour Beach House ne se dément pas depuis huit albums grâce à la voix spectrale de Victoria Legrand et aux mélodies sinueuses et prenantes de son comparse, Alex Scally. Le dernier, Once Twice Melody, de format double, comprend une ballade qui nous émeut autant à chaque écoute : Superstar. Un bijou de pop mélancolique.
Chaussée, des Louanges
On ne répétera jamais assez à quel point un deuxième album peut s’avérer un exercice périlleux pour un artiste dont l’envol a été auréolé de succès. Mais le Crash auquel fait allusion Les Louanges, c’est plutôt le choc de la « vraie » vie d’adulte. Vincent Roberge peaufine encore davantage sa signature musicale si caractéristique : une pop jazzy et R&B animée par un groove nocturne qui donne lieu à des chansons chaudes comme des ballades à fleur de peau.
Better in the Shade, de Patrick Watson
Ce qui distingue Better in the Shade des autres albums de Patrick Watson, c’est l’instrumentation électronique. Mais celle-ci est toujours autant au service de l’émotion. Le musicien s’est donné la mission de nous faire chérir les petits moments du quotidien dans un monde complexe et incertain. Disons-le : Montréal est chanceux d’avoir un grand artiste comme Patrick Watson. Sa musique est un perpétuel refuge.
Happy New Year, de Let’s Eat Grandma
Let’s Eat Grandma est un autre duo féminin britannique. Il est formé des jeunes Rosa Walton et Jenny Hollingworth. Elles roulent leur bosse depuis trois albums et Two Ribbons, sorti au printemps, s’avère un grand cru pour les amateurs de synth-pop. L’album fait suite à une période trouble pour les deux amies musiciennes et il en émane un puissant sentiment de rémission. C’est promis : Happy New Year saura recharger instantanément vos batteries : à ajouter à votre liste d’écoute du 31 décembre.
Fiction, de Lesser Evil
Parolière viscérale et interprète magnétique, Ariane M. forme avec le maître des claviers Christophe Lamarche-Ledoux (Organ Moods, Chocolat) le duo montréalais Lesser Evil. Son album Subterranean est une invitation à s’immerger dans les méandres les plus sombres de notre âme avec un mélange cinématographique de dark pop et de trip-hop. Comme le dirait Lesser Evil, il faut parfois « s’enfoncer pour se retrouver ».