Le décor de Sunset Park est planté dans l'Amérique meurtrie par le scandale des subprimes. À l'âge de 21 ans, Miles Heller ne parvient toujours pas à encaisser la mort accidentelle de son demi-frère. Il délaisse sa famille pendant sept ans. Un jour, il tombe amoureux d'une orpheline de 17 ans. Mais vivre avec une mineure pose problème, il change alors d'air, se rapproche de ses parents et retrouve les plaisirs de la colocation dans une maison de Sunset Park, à New York...

Paul Auster décrit chaque colocataire et les parents de Miles, montrant leurs tortures intérieures dans une Amérique en crise. Son écriture souple est un délice et les références à ses passions, notamment le baseball, sont toujours là. Paul Auster critique la société « consumériste » et son pays, « monstre malsain et destructeur », « les hypocrisies de la vie américaine », « culture imbécile », etc.

Il s'égare aussi dans de longues tirades « éducatives », notamment une sur le PEN International.

Finalement, même s'il est très actuel et décrit notre monde capitaliste désorienté, le livre est nettement moins captivant que les deux précédents, Invisible et Seuldans le noir. Dommage.

Sunset Park

Paul Auster

320 pages

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