Vanessa Kohler est obsédée par l'idée que son père, un général et un héros de guerre, est en réalité un criminel qui a dirigé une unité spéciale chargée d'opérations secrètes illégales et d'assassinats politiques. Par ailleurs, elle est persuadée que sa mère, disparue dans un accident, a été tuée parce qu'elle en savait trop sur les agissements criminels de son mari.

Mais le général, un homme de fer qui brigue la présidence des États-Unis, la fait interner dans un asile psychiatrique pendant plus d'un an. À sa sortie, la jeune femme devient reporter de tabloïd et reprend sa croisade contre le père indigne.

Elle décide alors de joindre Carl Price, un ancien amant, soldat d'élite dans les opérations clandestines du général qui a décidé de le supprimer parce qu'il en savait trop. S'en suit une série de péripéties mouvementées, ponctuées de fusillades, de poursuites, et de cadavres.

Rien de bien nouveau sous le soleil: Phillip Margolin écrit des thrillers à l'américaine, où le suspense et l'action prennent le pas sur la psychologie peu nuancée des personnages: une jeune femme belle, séduisante et déterminée; un héros ambigu, soldat d'élite, tueur efficace, mais sensible et repentant; un général brutal et ambitieux, taillé dans un bloc de marbre.

Tout le récit baigne dans un climat de paranoïa absolue où personne ne peut faire confiance à personne. Efficace, divertissant... mais creux! Quant à la vraisemblance, je me demande parfois si ce mot figure encore dans les dictionnaires de certains auteurs de thrillers.

Le cadavre du lac

Phillip Margolin

Albin Michel, 386 pages, 29,95$

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