On l'appelle N. Ce survivant du tsunami de 2004 est détenu dans une cellule d'un mini-Guantánamo situé sur la base américaine de Diego Garcia, dans l'océan Indien. On le soupçonne de terrorisme et de participation à une attaque contre les États-Unis.

À sa grande surprise, Ernst Grip, un ex-officier suédois, est envoyé sur la base avec comme mission de faire parler le prisonnier et de déterminer s'il est suédois. Autre étonnement: c'est Shauna Friedman, une agente du FBI, qui lui sert de guide, alors que le détenu est entre les mains de la CIA!

D'abord méfiant, le prisonnier se laisse peu à peu aller à quelques confidences, mais Grip ne comprend pas grand-chose à ce qui est en train de se passer, pas plus que le lecteur, entraîné chapitre après chapitre dans un monde kafkaïen de faux semblants où règnent la peur, les secrets et les trahisons.

La construction de ce thriller est tout à fait remarquable, avec l'histoire de trois destins entrecroisés, chacun réservant son lot de surprises jusqu'au dernier mot du dernier paragraphe (surtout, ne le ratez pas!) qui éclaire soudain bien des zones d'ombre.

Mon nom est N., de l'auteur norvégien Robert Karjel, est un thriller d'une actualité brûlante.

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Mon nom est N. Robert Karjel. Denoël, 426 pages.