C'est une histoire de ti-culs beaucerons qui font les 400 coups sous le regard du «radar» de la base militaire qui va bientôt fermer, emportant des centaines d'emplois. À moins que ce ne soit l'histoire d'un journaliste-devenu-écrivain, Pierre Breton, jusqu'ici passé sous le radar des maisons d'édition. Probablement les deux.

C'est truculent, c'est bien tourné et amusant. On est quelque part au début de la Révolution tranquille dans un village de Beauce. Claudine Côté est belle comme un coeur. Les Beatles jouent à la radio. La mémère poquée va mourir et les torgnoles pleuvent sur le jeune narrateur et son ami Tom Higgins.

Peu importe, les deux enfants trafiqueront l'élection municipale, recevront leur premier baiser et fuiront en Ontario pour aller cueillir le tabac et la «grosse argent».

Sous le radar, c'est une route débordante de personnages abracadabrants et de situations loufoques où l'invraisemblable croise l'émouvant et où la langue vernaculaire se mêle au français de France.

Bref, on en ressort avec deux fois rien, un sac de chips et un Pepsi, un peu de nostalgie et un sourire bien senti. Ce n'est pas rien.

* * * 1/2

Sous le radar, Pierre Breton, Boréal, 295 pages.