Geronimo Stilton, star de la littérature jeunesse, sera la vedette d'une comédie musicale entièrement créée au Québec. Les droits du livre Le royaume de la fantaisie ont été acquis en septembre par l'homme d'affaires québécois Guy Gervais, et le personnage de Geronimo devrait fouler les planches d'un théâtre montréalais en décembre 2012 avant de partir en tournée.

«J'ai négocié l'achat des droits pendant un an», précise Guy Gervais, président d'HumanID. Il y a mis le gros prix, mais il détient les droits - le premier en Amérique du Nord - pour le Québec et le Canada anglais.

Deux comédies musicales inspirées du même livre sont présentées en ce moment, en Espagne (en catalan) et en Belgique (en flamand). Mais Geronimo Stilton dans le royaume de la fantaisie sera une création originale, et non une copie de ce qui se fait ailleurs. «Cette production ne fera travailler que des gens d'ici, précise Guy Gervais. Il y aura deux versions, une en français, l'autre en anglais, qui devra être prête un an plus tard.»

Soixante millions de livres de Geronimo Stilton ont été vendus dans le monde, et les histoires de la souris aventurière créée en Italie au début des années 2000 sont aussi déclinées en dessins animés. «Je n'aurais pas fait ce spectacle avec n'importe quel personnage jeunesse. Ce que j'aime avec Geronimo, c'est qu'il a peur, mais qu'il arrive à vaincre ses craintes pour aller jusqu'au bout de ses aventures.»

Expérience et jeunesse

«À partir de maintenant, nous devons travailler à la vitesse grand V.» Guy Gervais avoue que l'ampleur du projet lui donne des papillons dans le ventre, mais espère y arriver en faisant avancer plusieurs étapes en même temps. Il s'est entouré de gens d'expérience - dont Guy Latraverse, son mentor-, et a déjà recruté le trio de tête de son équipe: deux jeunes «très doués» qui se retrouveront à la direction musicale et au livret, et un metteur en scène «aguerri et de talent», dont il ne peut pas encore dévoiler le nom.

La comédie musicale dispose d'un budget d'un million de dollars, en comptant l'acquisition des droits. «Nous destinons le spectacle à une salle pouvant accueillir de 800 à 1000 spectateurs; en région, nous visons des salles de 600 places.» Le spectacle réunira de six à huit comédiens-chanteurs, « mais on pourra avoir l'impression qu'il y a beaucoup plus de monde sur scène, grâce à la technologie.» À vérifier dans un an.